L'offre des résidences urbaines a continué de croître en 2009 avec 46 résidences supplémentaires (+8,8%) pour atteindre un total de 567, malgré la crise et les turbulences liées à des défaillances de gestionnaires, indique mardi une étude du cabinet de conseil Deloitte.
Cette progression représente 5.655 logements de plus (+14,2%) sur un total de 45.600 studios et appartements.
50% (stable) des établissements sont concentrés entre les mains de 11 réseaux comme Appart'City, Citea, Citadines ou Adagio City. 36% des logements se situent hors réseaux avec notamment 28 opérateurs exploitant entre 2 et 4 résidences.
Avec 167 résidences et près de 15.000 logements, le marché francilien des résidences urbaines totalisaient 33% de l'offre nationale au 1er janvier.
Deloitte estime que 30 à 40 nouvelles résidences devraient être mises en marché en 2010 dont un tiers en périphérie de Paris.
Ceci "confirme la poursuite d'une dynamique significative malgré des contextes de surcapacité observés sur plusieurs destinations" ou "un climat de défiance qui pourrait s'étendre chez les investisseurs" (les particuliers qui achètent des appartements en défiscalisation, NDLR), note le cabinet spécialisé.
L'an dernier, des gestionnaires de résidences "ont mis la clé sous la porte", explique à l'AFP Olivier Petit, associé du cabinet Deloitte, car le montage et le financement des résidences étant facilités par la défiscalisation, "certains porteurs de projets ont parfois négligé sa pertinence".
"Je ne suis pas tout à fait convaincu que la demande pour les résidences urbaines augmente dans les mêmes proportions que l'offre, dont le taux de croissance tourne entre 12 et 14% depuis 2007", ajoute-t-il.
Pour Deloitte, la structuration du marché devrait se poursuivre en 2010 avec des reprises de résidences de gestionnaires défaillants par des exploitants existants tandis que la pérennité de ces derniers devrait passer par un "renforcement de leur savoir-faire" ou "une mise en réseau".