La présidente du Medef, Laurence Parisot, a plaidé mardi pour la mise en place d'un "nouveau dispositif très incitatif, voire obligatoire, de système" de retraite "par capitalisation" en France, en complément du système à la française par répartition.
Convaincue que "le relèvement des bornes d'âge et de durée de cotisation sont absolument nécessaires, la question ne se pose plus", Mme Parisot a dit durant sa conférence de presse mensuelle à Paris que le Medef se prononcera "au plus tard début juin sur le meilleur scénario", mais a cité plusieurs fois celui d'un report de l'âge légal à 63 ans et d'un allongement de la durée de cotisation à 45 ans.
Elle a aussi regretté que le document d'orientation gouvernemental rendu public dimanche soir ne comporte pas "une piste essentielle choisie par de nombreux pays, pas seulement anglo-saxons, celle du système par capitalisation" et appelé à voir "comment mettre en place, en plus de ce que nous pourrions garder du système par répartition, un nouveau dispositif très incitatif, voire obligatoire, de système par capitalisation".
"Je préconise un +mix+ des deux. Selon un principe de bon paysan français, ne mettons pas tous les oeufs dans le même panier", a-t-elle déclaré, prônant "un bon équilibre entre un mécanisme où les actifs cotisants d'une année payent une partie de la pension de cette même année plus un mécanisme où le complément est garanti par un système par capitalisation".
"Contrairement à ce qui se dit, les Français sont intéressés par ce mode d'accès à des retraites. Tous ceux qui en bénéficient, y compris les fonctionnaires avec la Prefon ou les salariés des grands groupes qui bénéficient de retraites d'entreprise, considèrent que c'est quelque chose d'extraordinairement efficace et rassurant", selon la présidente du Medef.