La réforme des retraites ne doit pas se traduire par des régressions pour les fonctionnaires, a affirmé jeudi Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, à la sortie de son entretien avec le ministre du Travail Eric Woerth dans le cadre des consultations sur les retraites.
"Nous ressortons avec des propositions de groupes de travail, (mais) nous ne savons pas plus sur quoi nous discuterons spécifiquement sur la Fonction publique", a par ailleurs regretté Mme Groison devant la presse.
Un peu plus tôt dans la matinée, c'est l'Unsa qui a été reçue par M. Woerth et son secrétaire d'Etat Georges Tron. La CGC et la CFDT sont attendues dans l'après midi.
Selon Mme Groison, le ministre n'a pas avancé de propositions, il n'a pas donné de signes".
"Nous avons dit qu'en aucun cas nous n'accepterions de régressions pour les fonctionnaires, que nous ne discuterions pas sur les six derniers mois pour le calcul de la retraite", a-t-elle précisé.
Autre "ligne rouge" pour elle, la remise en cause de l'âge légal de départ à la retraite.
La responsable syndicale a précisé que la FSU était "prête à discuter de tout sur le financement des retraites, si le financement ne repose pas que sur les seuls salariés" car "ce n'est pas aux salariés de combler les déficits publics".
Concernant un éventuel rapprochement public/privé, elle a expliqué que son syndicat était "prêt à regarder ce qu'il est possible de rapprocher entre le public et le privé, dans la mesure où ça contribue à améliorer la situation et le niveau des pensions pour tous".
"Si c'est aligner pour aboutir au final à des régressions pour les salariés du privé, ou pour les fonctionnaires, nous ne serons pas d'accord", a ajouté Mme Groison.
Mais "nous accepterons de parler des financements et de mettre des propositions sur la table si on parle bien aussi du financement des pouvoirs publics et de la part des entreprises", a-t-elle insisté, car "la question des retraites concerne aussi les employeurs".
La responsable de la FSU a également rappelé que s'il y a des modalités de calcul différentes des retraites entre privé et public, "c'est parce que ça correspond à des situations différentes. (...) Etre traité de la même manière n'est pas forcément source d'égalité".
La FSU appelle à manifester le 1er mai pour défendre le système de retraites. "Aujourd'hui l'avenir du système de retraite dépend aussi de notre capacité à mobilisation et elle est l'affaire de tous les salariés", a rappelé Mme Groison.