
Chihuahua et Staffordshire
Pour cause, Tom Albanese a tenté de réchauffer les relations entre son entreprise et les autorités chinoises. Les liens entre les deux parties sont sérieusement fragilisés depuis juin 2009, un mois avant l’arrestation des quatre employés de Rio Tinto. A cette date, ce géant minier anglo-australien a rompu le projet de partenariat stratégique avec Chinalco, un puissant holding minier et métallurgique propriété de l’Etat chinois, qui détient 9% du capital de Rio Tinto. Les deux entreprises renouent des rapports en s’associant pour l’exploitation du grand gisement de minerai de fer de Simandou, en Guinée.
Les tractations avec Chinalco, tout comme le rachat coûteux d’Alcan, ont valu à Tom Albanese des critiques virulentes. Cet expert en minéraux a pourtant trouvé assez de ressources pour résister à ses détracteurs. Entré en 1993 chez Rio Tinto, et arrivé à la tête du groupe depuis trois ans, ce technicien voue une passion aux mines et il est attiré par les grands espaces, ce qui l’a entraîné à suivre ses études universitaires à Fairbanks, en Alaska. Une fois son diplôme en poche, il a écumé les étendues glacées à la recherche d’or et de cuivre pour le compte de Nerco, avant de rejoindre Rio Tinto, selon des informations publiées dans Les Echos. A 52 ans, ce père de deux filles marié à une géologue réside à Oxshott, le village le plus cher de Grande Bretagne. Il conserve cependant des goûts simples : son plus grand plaisir est de promener ses chiens. Il peut alors méditer à la gestion des relations sociales, puisqu’il possède un petit chihuahua et un puissant Staffordshire.