
Alors que quatre employés de Rio Tinto sont jugés pour corruption à Shanghai, le directeur général de cette entreprise, Tom Albanese, tente de réchauffer les relations entre Rio Tinto et les autorités chinoises. Ce technicien de 52 ans a proposé deux idées de partenariat avec des sociétés publiques chinoises.
Tom Albanese, directeur général de l’entreprise spécialisée dans le minerai de fer Rio Tinto, est embarrassé par le procès de quatre employés de sa firme, qui s’est déroulé du 22 au 24 mars à Shanghai. Comme le veut la coutume en Chine, le verdict n’est pas encore annoncé. L’un de ces quatre employés, Stern Hu, a plaidé coupable. Il est soupçonné d’avoir reçu en pots de vin l’équivalent en yuans d’environ 800.000 à 900.000 dollars américains. Ses trois compagnons, également accusés de corruption, risquent jusqu’à quinze ans de prison. L’accusation a requis plus de cinq ans de détention.
En ces circonstances, Tom Albanese, en déplacement à Pékin, a adressé un message aux participants du Forum du développement de la Chine. Il s’est exprimé lors de cette réunion, estimant qu’il comptait continuer à travailler en Chine « non seulement parce que vous (les Chinois) êtes notre plus gros client, mais aussi parce que nous voyons des avantages commerciaux à long terme pour vous comme pour nous ».
Il a souligné que sa compagnie opère dans le pays depuis cinquante ans, et que la Chine est devenue le premier client du groupe. Il a ensuite évoqué le procès de ses employés, exprimant sa grande préoccupation et affirmant qu’il attend « respectueusement » les résultats.
Il a développé deux idées de partenariats à venir avec des sociétés publiques chinoises. La première concerne l’aide que Rio Tinto devrait apporter dans la recherche et le développement de nouveaux gisements de minerai à l’étranger. L’autre idée concerne l’assistance que Rio Tinto propose aux Chinois pour trouver des ressources minérales sur leur propre territoire. Ces propositions pourraient rendre moins sévère le jugement des quatre employés de Rio Tinto.