La CGT a réclamé jeudi le maintien de la reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé en retraite pour les personnels paramédicaux, qu'elle estime aujourd'hui "remis en cause".
Selon la CGT, "la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, par un chantage scandaleux au nom de la reconnaissance justifiée de la qualification, remet en cause la reconnaissance de la pénibilité pour les infirmières, les kinés, manipulateurs radio et assistantes sociales du secteur public".
En échange de la reconnaissance du niveau de formation Bac +3 (licence), ces paramédicaux perdraient ainsi le bénéfice du départ en retraite anticipée à 55 ans, rappellent dans un communiqué la confédération et sa fédération santé et action sociale.
Mme Bachelot a déclaré à la mi-décembre que, "à terme, ce changement de statut représentera l'équivalent d'un peu plus d'un treizième mois, soit une majoration d'environ 2.000 euros net par an pour chaque infirmier, pour un coût annuel de 500 millions d'euros".
Pour la CGT, "tout justifie le maintien (du départ anticipé) : travail de nuit, travail posté, port des patients, produits toxiques, pénurie organisée de personnels, charge émotionnelle (souffrance, mort), responsabilités".
Elle souligne qu'"un cinquième des infirmières et un tiers des aides soignantes partent en invalidité avant l'âge de 55 ans".
"Ce n'est que justice sociale de maintenir la reconnaissance de la pénibilité dans ce secteur, de l'élargir aux salariés de la santé privée ainsi qu'à tous les salariés qui travaillent dans les mêmes conditions et dont l'espérance de vie moyenne est amputée de plusieurs années", conclut la CGT.