François Hollande a affirmé mardi qu'avec la probable accession de Jean Sarkozy à la présidence de l'Epad, la France est regardée dans le monde comme une "République d'un genre étrange", on est dans "l'inédit", le président Sarkozy s'étant "approprié" l'Etat.
"L'Etat a été approprié par une seule personne", mais "l'élection du président au suffrage universel n'est pas la promotion d'un monarque et de sa famille", a affirmé l'ancien premier secrétaire du PS lors d'une conférence de presse.
Selon lui, la "présidentialisation" en France est arrivée à "un paroxysme", "jamais atteint sous la Ve République, avec des méthodes qui sont celles de l'indifférence au jugement public, comme si tout était possible, comme si tout était permis".
"Je ne veux pas que le monde regarde notre pays avec dérision, avec amusement et avec sarcasme. Je ne me satisfais pas de savoir que le nom de Jean Sarkozy soit devenu célèbre en Chine parce qu'il y aurait des promotions qui seraient celles du favoritisme", a-t-il ajouté en allusion à des reportages de la télévision chinoise sur la candidature du fils cadet du président à la tête de l'établissement public du quartier d'affaires de la Défense.
"Je ne me satisfais pas de voir notre pays être regardé comme une République d'un genre étrange", a insisté le député de Corrèze. "On est dans l'exceptionnel, dans l'étrange, dans l'inédit".
"Il y a un moment où il faut dire ça suffit, quand l'image de notre pays est affectée par le comportement d'un seul", a ajouté M. Hollande pour qui "c'est un des débats de la présidentielle de 2012".