Les maires concernés par la vente des 32.000 logements d'Icade, la filiale foncière de la Caisse des dépôts, ont affirmé ne pas être sortis rassurés d'une entrevue lundi avec le ministre du Budget Eric Woerth.
"Nous ne sommes pas sortis très rassurés", a déclaré à l'AFP Marie-Hélène Amiable, députée-maire PCF de Bagneux (Hauts-de-Seine) et porte-parole de 36 maires d'Ile-de-France aux étiquettes politiques variées qui avaient demandé à rencontrer M. Woerth.
"La piste d'un dispositif pour compenser la perte de taxe foncière a été évoquée, mais le ministre nous a prévenu que cela resterait dans le cadre de l'enveloppe annuelle de transfert de l'Etat aux collectivités locales. Ca veut dire qu'il faudra compenser avec des suppressions ailleurs", a-t-elle déploré.
La Société nationale immobilière (SNI), filiale immobilière de la Caisse des dépôts, et différents organismes HLM dont les OPH (Offices publics de l'habitat) des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne et de Seine-Saint-Denis, ont déposé une offre d'achat de ces logements d'Icade.
Interrogé par l'AFP, le ministère du Budget a indiqué que la somme totale en jeu était d'environ 10 millions d'euros par an et devait servir à compenser les exonérations de taxe foncière sur les propriétés bâties accordées aux organismes HLM.
Une délégation de maires doit rencontrer la ministre du Logement Christine Boutin mercredi en fin de journée.
La majorité des logements d'Icade est située dans la première couronne de Paris et certains nécessitent d'importantes rénovations.
La valeur totale du patrimoine immobilier d'Icade (ex-SCIC) est estimée à 6,95 milliards d'euros, dont 2,93 milliards pour le seul secteur logement.