La Fédération française du bâtiment (FFB) organise la 2e édition des "24 heures du bâtiment" jeudi et vendredi à Paris pour tenter d'aider à "relancer la croissance" dans un secteur "majeur" de l'économie française touché par la crise depuis la fin 2008.
"Employeur majeur, avec 70.000 embauches prévues en 2009, le bâtiment entend participer activement aux stratégies nationales de sortie de crise malgré le fait que le secteur est confronté à des vents contraires", a déclaré à l'AFP Didier Ridoret, président de la FFB.
Aussi les 12.000 artisans et chefs d'entreprise attendus au Palais omnisports de Paris Bercy vont-ils demander aux pouvoirs publics de "changer de braquet pour la mise en oeuvre du plan de relance", a indiqué M. Ridoret.
Selon lui, si certaines mesures de ce plan, comme les mesures fiscales pour les investisseurs achetant des logements neufs pour les louer ou le doublement du prêt à taux zéro (PTZ) pour les ménages à revenus modestes, commencent à produire certains effets, beaucoup d'autres dispositions se heurtent aux lenteurs de l'administration.
Le ministre en charge du plan de relance, Patrick Devedjian, et la ministre du Logement, Christine Boutin, participeront jeudi à partir de 17H00 à un colloque intitulé: "Quelles réponses à la crise pour le bâtiment?".
Une des pistes: la réduction de la consommation énergétique moyenne de la France, qui compte environ 30.000 logements. La consommation de chacun est d'aujourd'hui 240 kwh/m2/an.
Au regard de l'objectif de réduire de 38% la consommation moyenne d'énergie des bâtiments d'ici à 2020 fixé par le Grenelle de l'Environnement, le marché de la rénovation énergétique devrait atteindre 20 à 25 milliards d'euros annuels.
Mais pour atteindre cet objectif chaque ménage français devrait dépenser en moyenne 30.000 euros en travaux d'amélioration énergétique alors qu'aujourd'hui ils en dépensent 10 fois moins.
Les 330.000 entreprises du bâtiment, qui emploient 1 million de salariés et 312.700 artisans, ont réalisé en 2008 un chiffre d'affaires hors taxes de 129 milliards d'euros.