Une erreur informatique a conduit à surestimer le nombre de trimestres validés pour la retraite d'un nombre indéterminé de personnes et pour un coût de 300 millions d'euros, a indiqué mardi la Cnav (assurance retraite), confirmant une information parue dans les Echos.
Elle concerne des personnes ayant validé des droits à retraite au titre du chômage après 1984, précise-t-on à la Cnav (Caisse nationale d'assurance vieillesse). Les Echos estiment leur nombre à plus d'un million de salariés, dont près de 630.000 encore en activité.
Des rectifications vont être opérées, mais elles ne concerneront pas les personnes déjà à la retraite ou sur le point de l'être, a souligné la Cnav.
Celle-ci "s'est rendue compte qu'une anomalie de programmation du système d'information du régime d'assurance chômage avait conduit, depuis plusieurs années, à un calcul erroné dans certains cas des droits à retraite validés au titre du chômage", indique un communiqué.
"La durée d'assurance des personnes ayant validé des périodes au titre du chômage a été dans certains cas surestimée", poursuit la Cnav, précisant que cette erreur est "favorable" aux assurés.
Entre 1984 et 2008, l'impact financier cumulé sur les 25 ans est estimé à 300 millions d'euros sur les 1.300 milliards versés sur la même période, ce qui représente 0,02% des masses versées, a-t-on précisé à la Cnav.
"Il convient cependant de relativiser l'impact de cette anomalie: dans la très grande majorité des cas, elle n'excède pas un trimestre", ajoute la Cnav dans le communiqué.
"Seuls les comptes des assurés nés après le premier janvier 1955 vont faire l'objet d'une rectification", indique la Cnav. "Les personnes déjà bénéficiaires d'une retraite ne sont pas concernées", précise-t-elle.
"Avec le plein accord de ses ministères de tutelle, la Cnav a décidé de ne pas revenir sur la situation des assurés proches de leur âge d'ouverture des droits à retraite", indique la Cnav, qui assure qu'"aucun assuré ne sera lésé dans ses droits futurs à la retraite".
L'erreur de "différence de calcul entre les fichiers transmis par l'Unedic et les droits réels" a été détectée en 2008, indique-t-on à la Cnav. "L'automatisation informatique par l'Unedic des périodes de chômage transmises n'a pas respecté la règle d'arrondi en vigueur pour le calcul des trimestres", précise cette source.