Le coût de l'erreur informatique qui a conduit à surestimer le nombre de trimestres validés pour la retraite de "quelques millions" de personnes s'élèvera à 900 millions d'euros au minimum, a indiqué mardi la Cnav (assurance retraite) à l'AFP.
Le Canard enchaîné avance un coût total de 2,5 milliards pour la sécurité sociale, dans un article à paraître mercredi.
A la mi-mai, la Cnav avait chiffré le coût du "bug informatique" à 300 millions d'euro.
La présidente de la Cnav, Danièle Karniewicz, a assuré qu'il fallait "diviser par deux" certains chiffres donnés par le journal satirique.
"Concernant ceux qui sont partis à la retraite, pour la période allant du début de l'erreur, en 1984, à fin 2008, le coût s'élève à 300 millions d'euros", selon Mme Karniewicz. "Pour l'avenir, puisque ces personnes qui sont parties à la retraite, on va continuer à leur payer la retraite, sur la période 2009-2050, cela fait 600 millions d'euros, soit un total de 900 millions d'euros" pour les personnes déjà parties à la retraite, a-t-elle poursuivi.
Le Canard enchaîné parle pour sa part de "600 millions de surcroît de dépenses déjà occasionnées par les retraites de la période 1984-2008, plus 1,2 milliard pour les dépenses prévisibles jusqu'à leur mort".
S'y ajoutent, selon l'hebdomadaire, "environ 700 millions" pour couvrir une partie des salariés - ceux nés avant le 1er janvier 1955 - qui ne sont pas encore partis à la retraite mais sont proches de l'âge d'ouverture des droits.
Pour la période de 1984 à fin 2008, 360.000 personnes ont bénéficié de ce "bug", sur un total de 14 millions de départs à la retraite.