Joaquin Rivero, le PDG espagnol de la foncière française Gecina, a annoncé jeudi qu'il allait rencontrer "dans les prochains jours" les nouveaux dirigeants de son ancien actionnaire principal, le promoteur immobilier espagnol Metrovacesa.
"Je vais les rencontrer dans les prochains jours pour pour qu'ils clarifient leur position sur leur volonté de rester ou non dans Gecina", a déclaré à l'AFP M. Rivero, alors qu'un différent financier oppose les deux groupes, bloquant la transaction conclue en 2007.
Au terme de cet accord, M. Rivero et son allié Bautista Soler devaient hériter du contrôle de Gecina, tandis que la famille espagnole Sanahuja conservait Metrovacesa, ancien actionnaire majoritaire de Gecina.
Selon l'accord, Gecina, dont MM. Rivero et Soler possèdent actuellement 31,47%, devait échanger des actifs en France pour une valeur d'environ 2 milliards d'euros, contre la part de 26,92% de son capital toujours détenue par Metrovacesa.
Mais Metrovacesa, emportée par l'éclatement de la bulle immobilière espagnole, est depuis passée sous le contrôle de banques espagnoles.
De plus, depuis la fin 2007, l'action Gecina a perdu près des deux tiers de sa valeur, rendant l'échange moins intéressant pour MM. Rivero et Soler.
Aussi Gecina a annoncé le 7 avril "l'abandon définitif de la mise en oeuvre de cet accord" au motif que "les dispositions concernant Gecina seraient contraire à l'intérêt social et conduiraient à une situation inacceptable pour la société".
M. Rivero, qui verrait bien Metrovacesa rester au capital de Gecina, s'est d'autre part réjouit que l'Autorité des marchés financiers (AMF) ait autorisé vendredi dernier l'OPA de son groupe sur Gecimed, foncière spécialisée dans l'immobilier médical.
Certains actionnaires minoritaires de Gecina, regroupés dans l'Association des actionnaires minoritaires (Adam) de Colette Neuville, avaient en effet demandé à l'AMF "d'ouvrir une enquête" sur des "opérations dont la conformité à l'intérêt social reste à démontrer".
Cotée à la Bourse de Paris, Gecina possède un patrimoine évalué à près de 13,5 milliards d'euros au 30 juin 2008.