Le député UMP Jean-François Lamour, auteur de l'amendement au projet de loi sur le logement qualifié par Martine Billard (Verts) de "nouveau privilège", a répondu mercredi aux critiques de sa collègue en affirmant que sa disposition est au contraire "une mesure d'équité".
Cet amendement "se veut une mesure d'équité: son unique but est de faire en sorte que la préemption ne bouleverse pas totalement et brutalement la vie de locataires occupant à l'origine un logement privé, tombé par la suite dans le domaine public", a déclaré l'élu de Paris à l'AFP, affirmant que cet amendement avait été adopté lundi soir "à l'unanimité".
"On ne remet pas en cause la préemption", a-t-il ajouté.
"L'attitude inutilement agressive de Martine Billard témoigne d'une profonde méconnaissance du terrain et de la production du logement social", a indiqué par ailleurs le député UMP dans un communiqué.
"Il convient de tenir compte de la situation paradoxale de ces locataires à qui on demandait, à un moment, de toucher un revenu équivalant à trois à quatre fois leur loyer, puis, au moment où leur logement est devenu conventionné, de toucher deux à trois fois moins", avait plaidé M. Lamour au moment de défendre son amendement dans l'hémicycle.
"Alors que le projet de loi (de Mme Boutin, NDLR) prévoit l'expulsion des logements sociaux en cas de sous-occupation ou de revenus trop élevés, l'amendement (de l'UMP Jean-François) Lamour prévoit tout simplement et sans complexe que ces locataires privilégiés continuent d'occuper indûment ces appartements", avait dénoncé mardi Mme Billard.