Le mouvement du 1% logement, géré paritairement par le patronat et les syndicats, entend diviser par quatre le nombre d'organismes collecteurs, a annoncé lundi Jérôme Bédier, le président de l'Union d'économie sociale pour le logement (UESL).
"Ce n'est pas une réforme facile mais dans beaucoup d'endroits les organismes collecteurs n'ont pas la taille critique", a déclaré M. Bédier, par ailleurs président de la FCD (fédération du commerce et de la distribution), lors d'une conférence de presse.
Pour M. Bédier, le but est de réduire d'ici l'été, par regroupements volontaires, le nombre d'organismes collecteurs à une trentaine contre 111 actuellement (98 comités interprofessionnels du logement et 13 chambres de commerce et d'industrie) et 203 il y a six ans.
Ce regroupement ne devrait pas avoir d'incidences sur le nombre de salariés (actuellement de 2.700) des organismes collecteurs à l'exception de quelques postes de direction, a assuré M. Bédier.
Fortement critiqué pour sa gestion et sa gouvernance depuis de nombreuses années, le 1% Logement, qui gère un total d'environ 4 milliards d'euros par an (collecte auprès des entreprises et retour des prêts aux salariés), va faire l'objet d'une réforme dans le cadre de la loi sur le logement que la ministre du Logement Christine Boutin présente à partir de mardi soir à l'Assemblée Nationale.
Le 1% logement va être obligé de verser à l'Etat 850 millions supplémentaires par an, de 2009 à 2011, pour pouvoir financer à hauteur de 320 millions l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), de 480 millions l'Agence nationale de l'habitat (Anah) et de 50 millions la politique de rénovation des quartiers anciens dégradés.