La Fédération des promoteurs et constructeurs (FPC) a fait part lundi de ses "plus expresses réserves" concernant la décote moyenne de 35% dont aurait bénéficié l'Etat dans le cadre du rachat de 30.000 projets de logements invendus, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
La FPC "émet les plus expresses réserves sur la décote moyenne indiquée de 35 % du coût de revient, baisse de TVA incluse", a indiqué le texte, craignant qu'une telle annonce jette "un trouble supplémentaire" dans l'esprit des acquéreurs potentiels "en ces périodes particulièrement difficiles".
"Si un tel écart était économiquement possible, les promoteurs en feraient prioritairement bénéficier les acquéreurs particuliers", ajoute la FPC.
Jeudi, la Société nationale immobilière (SNI), filiale immobilière du logement social de la Caisse des dépôts (CDC), avait annoncé un accord pour acheter 4.200 projets de logements tout en précisant que la décote du coût par rapport aux projets originaux devrait être en moyenne de 35%.
Tout en se "félicitant" de l'accord sur les 4.200 logements, la FPC estime qu'une telle décote pourrait déboucher sur "une production à perte" qui "affaiblirait le secteur", et menace de "déconseiller" à ses adhérents de poursuivre l'opération 30.000 logements.
Début octobre, Le président Nicolas Sarkozy avait proposé que l'Etat rachète à un prix décoté plus de 30.000 logements dont les travaux n'ont pas été lancés faute de certitude sur les ventes, afin de venir en aide à un secteur de la construction de plein fouet par le ralentissement économique.
Entre septembre 2007 et août 2008, le nombre de mises en chantier a reculé de 9,5% à 394.726 unités tandis que le nombre de permis de construire s'est contracté de 16% à 480.793 unités.