Un groupement d'entreprises françaises et chinoise a contesté les conditions de l'attribution de la construction du pavillon français pour l'Exposition universelle de Shanghai en 2010, mardi dans un communiqué.
"J'ai souhaité porter à votre connaissance les graves manquements de la Compagnie française pour l'Exposition universelle de Shanghai en 2010 (Cofres) qui pour justifier son choix sur une seule entreprise chinoise, n'a pas hésité à commettre de graves irrégularités dans la procédure d'appel d'offres qu'elle avait lancé", indique le porte-parole de ce groupement François Souleau.
Outre Ademape Ingénierie, dont M. Souleau est le gérant, ce groupement réunit le groupe de BTP Levaux, Aéroports de Paris Ingénierie et la société chinoise Shanxi construction.
Pour ces entreprises "la Cofres a décidé de contrevenir aux règles fixées (...) pour choisir une entreprise chinoise, au mépris des critères techniques".
Interrogé par l'AFP, le président de la Cofres, M. José Frèches, a reconnu qu'il avait reçu mardi une "notification d'un référé" de la part de ces entreprises.
"Je n'ai pas de commentaires à faire et pas d'inquiétude. L'entreprise choisie était la moins-disante" du point de vue prix, a déclaré M. Frèches.
Un recours va être déposé "dans les prochains jours" auprès du tribunal de grande instance (TGI) de Paris contre cette attribution, a déclaré à l'AFP M. Souleau.
Le pavillon français de l'exposition universelle de 2010 à Shanghai (Chine) sera construit par l'architecte Jacques Ferrier et occupera un espace de 6.000m2. D'un coût prévu de 50 millions d'euros, il doit être financé à moitié par les entreprises et à moitié par l'Etat.