Le courtier en prêts immobiliers Meilleurtaux.com, filiale à 100% du groupe bancaire BPCE, a annoncé mardi qu'il entendait faire passer la totalité de ses 33 agences sous le système de la franchise, pour retrouver une rentabilité qui le fuit depuis 2007.
"La crise, qui avait déjà impacté l'entreprise en 2009, s'est amplifiée, amenant à envisager aujourd'hui une réorientation et une transformation même du modèle de Meilleurtaux", a déclaré son directeur général Hervé Hatt lors d'une conférence de presse.
Pour M. Hatt, "l'année 2011 s'inscrit sous un angle moins optimiste, notamment avec la disparition des rénégociations de prêts".
Deuxième courtier français en prêts immobiliers, derrière Capfi, avec 3,6 milliards d'euros de prêts générés en 2010 et 3,3 milliards prévus en 2011, Meilleurtaux.com, n'arrive pas à dégager de bénéfices, les Français restant réticents envers ce modèle, contrairement aux Anglo-Saxons.
En dépit des 10 millions de visites par an sur son site internet et des 30.000 dossiers de crédit immobilier déposés chaque mois en moyenne, Meilleurtaux va enregistrer de nouveau en 2011 un résultat d'exploitation négatif (11,3 millions envisagés) après ceux de 2009 (14,4 millions) et 2010 (10,6 millions).
Le directeur général de Meilleurtaux n'a pas souhaité indiquer le chiffre d'affaires prévu pour 2011, ni le résultat net qui sera une nouvelle fois en perte comme depuis 2008.
Seule indication: entre 10% et 13% des dossiers déposés sur le site internet donnent finalement lieu à une rétribution par les 110 établissements de crédit et les 15 assureurs avec lesquels Meilleurtaux a établi des partenariats.
Par contre, ce taux dépasse les 60% chez les agences franchisées, affirme M. Hatt. D'où la nouvelle stratégie de dévélopper la franchise, comme Empruntis, un de ses concurrents.
Au 31 décembre 2011, Meilleurtaux.com devrait compter 131 franchises sur un total de 164 agences avant de créer 30 nouvelles structures en 2012.
Les agences restantes devraient être cédées sous forme de franchise aux salariés actuels ou à des intervenants extérieurs, après consultation des instances représentatives, a indiqué M. Hatt.