L'euro réduisait sensiblement ses gains jeudi face au dollar, en dépit de l'adoption par le Parlement allemand du renforcement du Fonds de secours européen (FESF) -- une décision largement anticipée par le marché.
Vers 13H30 GMT (15H30 à Paris), l'euro valait 1,3613 dollar, alors qu'il évoluait au-dessus de 1,3660 dollar vers 09H00 GMT. Il restait néanmoins en nette hausse par rapport à la veille (l'euro valait 1,3536 dollar mercredi vers 21H00 GMT).
L'euro confortait en revanche sa progression face à la monnaie japonaise, à 104,67 yens contre 103,60 yens mercredi soir.
Le dollar montait face à la monnaie japonaise,à 76,73 yens contre à 76,53 yens mercredi soir.
Lors du scrutin au Bundestag, 523 députés de l'assemblée qui compte 620 membres ont votés en faveur du renforcement du Fonds de secours (FESF) aux pays en difficultés, qui avait été décidé le 21 juillet par les responsables européens, notamment en vue d'empêcher une contagion de la crise grecque.
"Le vote allemand n'a pas provoqué de hausse de l'euro, qui aurait pu traduire un soulagement des cambistes -- mais c'est sans doute parce que la perspective d'un vote positif avait déjà été largement intégrée par le marché", soulignait Kathleen Brooks, analyste de Forex.com.
De plus, après l'approbation du Bundestag, le vote de la Slovaquie sur le FESF, attendu mi-octobre, pourrait s'avérer plus difficile et alimente les incertitudes.
"De toute manière, le vote du Bundestag n'a rien changé sur le fond: la taille du FESF, 400 milliards d'euros, ne lui permet toujours pas de faire face à une crise entraînant l'Espagne ou l'Italie..." indiquait de son côté Neil MacKinnon, économiste chez VTB Capital.
"Cela laisse en suspens la nécessité d'une recapitalisation des banques européennes et une restructuration de la dette grecque", faisait-il valoir.
Les espoirs concernant un éventuel nouveau renforcement du FESF ont cependant été ravivés jeudi par le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, qui a estimé que "les règles (du FESF) n'étaient pas encore définitivement fixées", et que le Bundestag devrait se prononcer sur le sujet.
"Mais l'inquiétude commence à grandir" sur les marchés quant au fait que "même un fonds de secours renforcé pourrait s'avérer insuffisant pour résoudre totalement la crise de la dette", relativisait Mme Brooks.
Le marché surveillait par ailleurs le retour des chefs de mission de la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne et FMI) à Athènes, ce qui devrait ouvrir la voie au versement d'une nouvelle tranche du plan d'aide déjà accordé à la Grèce.
"Alors que la menace d'un défaut de paiement plane toujours sur le pays, des fonctionnaires protestataires bloquent l'entrée aux ministères, ce qui pourrait retarder l'audit prévu" et exacerber la nervosité des opérateurs, observaient les analystes de Rabobank.
Enfin, les chiffres encourageants du PIB américain au deuxième trimestre, montrant une accélération de l'activité économique aux Etats-Unis, alimentaient un rebond enthousiaste des Bourses, mais peinaient à redonner des couleurs à l'euro.
Vers 13H30 GMT, le franc suisse baissait légèrement face à l'euro à 1,2200 franc suisse pour un euro, mais accroissait ses gains face au billet vert à 0,8945 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique reculait face à l'euro à 0,8701 pence pour un euro, mais avançait face au dollar à 1,5667 dollar.
L'once d'or a terminé à 1.620 dollars au fixing du matin, contre 1.643 dollars mercredi soir.
La monnaie chinoise a terminé à 6,3974 yuans pour un dollar, contre 6,3940 yuans la veille.
Cours de jeudi Cours de mercredi 13H30 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3613 1,3536 EUR/JPY 104,67 103,60 EUR/CHF 1,2200 1,2186 EUR/GBP 0,8701 0,8688 USD/JPY 76,73 76,53 USD/CHF 0,8945 0,9001 GBP/USD 1,5667 1,5578