L'euro réduisait ses gains jeudi, après l'adoption par le Parlement allemand du renforcement du Fonds de secours européen (FESF), destiné à venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté, une décision qui avait été largement anticipée par le marché.
Vers 11H00 GMT (13H00 à Paris), l'euro valait 1,3616 dollar, alors qu'il évoluait au-dessus de 1,3660 dollar une heure et demie auparavant. Il restait néanmoins en nette hausse par rapport à la veille (l'euro valait 1,3536 dollar mercredi vers 21H00 GMT).
L'euro maintenait son avancée face à la monnaie japonaise, à 104,49 yens contre 103,60 yens mercredi soir.
Lors du scrutin au Bundestag, 523 députés de l'assemblée qui compte 620 membres ont votés en faveur du renforcement du FESF, qui avait été décidé le 21 juillet par les responsables européens, notamment en vue d'empêcher une contagion de la crise grecque dans la région.
Après l'annonce du vote, la monnaie unique européenne est montée très brièvement jusqu'à 1,3679 dollar avant de céder rapidement du terrain.
"Le vote allemand n'a pas provoqué de hausse de l'euro, qui aurait pu traduire un soulagement des cambistes -- mais c'est sans doute parce que la perspective d'un vote positif avait déjà été largement intégrée par le marché", soulignait Kathleen Brooks, analyste de Forex.com.
"Le vote du Bundestag peut offrir un peu de répit aux investisseurs, mais sur le fond, la taille du FESF, 400 milliards d'euros, ne lui permet toujours pas de faire face à une crise entraînant l'Espagne ou l'Italie..." soulignait de son côté Neil MacKinnon, économiste chez VTB Capital.
"Cela ne change donc absolument pas la situation, et laisse en suspens la nécessité d'une recapitalisation des banques européennes et une restructuration de la dette grecque", soulignait-il.
Les espoirs concernant un éventuel nouveau renforcement du FESF ont cependant été ravivés jeudi par le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, qui a estimé que "les règles (du FESF) n'étaient pas encore définitivement fixées".
M. Schäuble avait qualifié de "stupide", plus tôt cette semaine, l'idée d'un nouvel élargissement massif du FESF.