Le député PS de Paris Jean-Marie Le Guen s'est inquiété lundi que la suppression des exonérations de taxation des plus values immobilières sur les résidences secondaires, "seule bonne mesure du plan daustérité" soit menacée, y voyant "un nouveau renoncement du gouvernement".
Alors que "cette mesure présente le double avantage d'économiser 2,2 milliards d'euros, sans pénaliser les non fortunés, et de limiter les comportements spéculatifs", M. Le Guen critique un amendement déposé par l'UMP pour rétablir un abattement de 5% par an après cinq ans.
"Cela garantit une exonération totale de la plus-value immobilière au bout de 25 ans, et ce sont donc 900 millions (d'euros) de recettes en année pleine qui pourraient sévaporer", souligne le député socialiste.
Pour lui, "encore une fois, derrière les effets d'annonce le gouvernement n'a ni un souci sincère pour l'équilibre des comptes publics, ni une réelle volonté de faire contribuer les plus riches à la réduction des déficits, ni enfin de réflexion sur les moyens de répondre à l'une des premières préoccupations des Français: le prix du logement".
Le gouvernement veut abroger les abattements qui permettent de ne plus imposer les plus-values réalisées sur des biens détenus depuis plus de 15 ans, les résidences principales étant de toute façon exonérées. La mesure s'appliquerait à tous les compromis de vente signés après le 24 août.
Mais les députés UMP, après être montés au créneau contre la hausse de la TVA sur les parcs à thème, veulent amender cette autre mesure du plan de rigueur, à l'impact financier incomparablement plus important.