L'euro restait vendredi en hausse face au dollar mais réduisait ses gains, dans un marché prudent tiraillé entre les fortes hausses des Bourses et une chute de la confiance des consommateurs américains, tandis que de son côté le franc suisse poursuivait son net repli.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), la devise européenne valait 1,4250 dollar contre 1,4224 dollar jeudi à 21H00 GMT. L'euro ralentissait sensiblement sa progression après jusqu'à 1,4292 dollar vers 12H50 GMT.
L'euro réduisait également ses gains face au yen à 109,33 yens contre 109,28 jeudi.
Le dollar se stabilisait face à la monnaie nippone, à 76,76 yens contre 76,81 yens la veille. Le yen évolue à un niveau proche d'un sommet historique depuis la Seconde guerre mondiale, enregistré le 17 mars dernier.
L'euro cédait quelques gains après un indicateur décevant aux Etats-Unis: la confiance des consommateurs américains a chuté en août, selon le baromètre publié par l'université du Michigan, tombé à son plus bas niveau depuis mai 1980.
Cette chute, plus forte qu'attendu par les analystes, entamait l'enthousiasme des cambistes, dopé quelques heures plus tôt par l'annonce d'une nette hausse des ventes de détail aux Etats-Unis en juillet, et tempérait le regain de confiance reflété par les envolées des places boursières européennes.
Un peu plus tôt, des déclarations de la Banque centrale européenne (BCE) avaient également contribué à rasséréner les marchés. L'institution a fait savoir qu'elle rachèterait des emprunts d'Etat des pays de la zone euro en difficulté jusqu'à ce que le Fonds de soutien européen (FESF) prenne le relais.
"Mais la +bonne humeur+ apparente des marchés dissimule mal des tensions toujours vives sur la crise des dettes dans la zone euro", estimait Jane Foley, analyste chez Rabobank.
Les inquiétudes sur la France, victime mercredi de rumeurs sur une possible dégradation de sa note, ont ainsi été ravivées vendredi par l'annonce d'une croissance nulle au deuxième trimestre.
Par ailleurs, la production industrielle dans la zone euro a reculé contre toute attente de 0,7% en juin par rapport au mois précédent.
"Ces indicateurs confortent l'idée que les récents resserrements monétaires de la BCE pour contrer l'inflation étaient malvenus", notait Michael Hewson, de CMC Markets.
Les experts commentaient avec circonspection l'interdiction pour 15 jours des ventes à découvert (mécanisme spéculatif complexe) sur les titres financiers en France et en Italie, mais aussi en Belgique et en Espagne.
"La même interdiction mise en place aux Etats-Unis en septembre 2008 a plutôt montré que la mesure était trop timide pour empêcher une chute des marchés en cas de coup de tabac", tempérait Mme Foley.
Le franc suisse, pour sa part, continuait de décrocher face au dollar comme face à l'euro, après avoir abandonné quelque 5% jeudi, les opérateurs redoutant une intervention de la banque centrale suisse, selon M. Hewson.
Valeur refuge, la monnaie helvétique pâtissait par ailleurs du regain de confiance des opérateurs.
Vers 16H00 GMT, la devise helvétique reculait face à l'euro à 1,0967 franc suisse et face au dollar à 0,7699 franc.
La livre britannique montait face à l'euro, à 87,46 pence, comme face au billet vert à 1,6286 dollar.
L'once d'or a continué de baisser, terminant à 1.736 dollars au fixing du soir, contre 1.760 dollars jeudi.
La devise chinoise a terminé à 6,3898 yuans pour un dollar, contre 6,3937 yuans la veille, atteignant un nouveau sommet depuis la réforme du système monétaire chinois en 1994 selon l'agence Dow Jones Newswires.
Cours de vendredi Cours de
jeudi -----------------------------------
16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4250 1,4224 EUR/JPY 109,33 109,28 EUR/CHF 1,0967 1,0867 EUR/GBP 0,8746 0,8762 USD/JPY 76,76 76,81 USD/CHF 0,7699 0,7637 GBP/USD 1,6286 1,6233