L'euro accentuait ses gains face au dollar mercredi, dans un marché ballotté au gré de l'évolution des crises des dettes des deux côtés de l'Atlantique, alors que les cambistes digéraient les chiffres légèrement meilleurs que prévu de l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), la devise européenne valait 1,4338 dollar contre 1,4202 dollar mardi à 21H00 GMT.
L'euro progressait face au yen, à 110,48 yens contre 109,55 yens la veille.
Le dollar baissait légèrement face à la monnaie nippone, à 77,05 yens contre 77,14 yens mardi soir.
Le secteur privé aux Etats-Unis a créé 114.000 emplois en juillet, soit plus qu'attendu par les analystes, selon des chiffres publiés mercredi par le cabinet de conseil en ressources humaines ADP.
Ces créations d'emplois, moins élevées que celles de juin (145.000), sont légèrement supérieurs aux prévisions des analystes.
Ces chiffres semblaient de bon augure pour le rapport officiel sur l'emploi et le chômage attendu vendredi et qui est un indicateur majeur pour évaluer la santé de la première économie mondiale.
De bons chiffres vendredi "apaiseraient certaines craintes d'un retour en récession imminent (de l'économie américaine), mais ne suffiraient pas à faire baisser le taux de chômage", prévenait cependant Paul Dales, de Capital Economics.
De plus, "de nouveaux signes de faiblesse du marché du travail risquent d'inciter la Fed (Réserve fédérale américaine) à mettre en place de nouvelles mesures de soutien" à l'économie, de nature à diluer la valeur du dollar, notaient les analystes de Commerzbank.
Ainsi, la défiance des investisseurs envers le billet vert restait de mise, malgré l'adoption par le Congrès d'un texte évitant au pays un défaut de paiement et prévoyant des réductions budgétaires.
Les cambistes craignent toujours de voir les agences de notation réviser à la baisse leur évaluation de la dette américaine, qui bénéficie encore de la meilleure note possible.
"Dans un contexte où le pessimisme sur la vigueur de la reprise de l'économie mondiale domine, les indicateurs économiques décevants des deux côtés de l'Atlantique, ainsi que la hausse des taux de rendements obligataires italiens et espagnols, pèsent lourdement sur l'appétit des investisseurs pour les actifs à risque", commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Ces tensions sur le marché obligataire entravent le rebond de l'euro et sont le signe d'un regain d'inquiétude des investisseurs sur une contagion à ces deux pays d'une crise qui a déjà poussé la Grèce, l'Irlande et le Portugal à faire appel à des aides financières extérieures.
Principaux bénéficiaires de l'inquiétude généralisée, l'or et le franc suisse, valeurs refuges par excellence, évoluaient à des sommets, poussant même la Banque centrale suisse (BNS) à baisser ses taux directeurs.
Vers 13H00 GMT, la devise helvétique reculait en conséquence face à la monnaie européenne à 1,1069 franc suisse pour un euro après un nouveau record à 1,0795 franc atteint vers 06H45 GMT. La monnaie suisse baissait aussi face au billet vert, à 0,7720 franc suisse, après être monté à 0,7610 franc vers 21H55 GMT mardi, un nouveau sommet historique.
La livre britannique baissait face à l'euro à 87,43 pence, et montait face au billet vert à 1,6398 dollar.
L'once d'or a fini à 1.667,50 dollars au fixing du matin contre 1.637,75 dollars mardi soir, après être montée à 1.672,80 dollars, un nouveau sommet historique et pour la première fois au-dessus de 1.670 dollars.
Le yuan chinois a terminé à 6,4342 yuans pour un dollar contre 6,4381 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de lundi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4338 1,4202 EUR/JPY 110,48 109,55 EUR/CHF 1,1069 1,0862 EUR/GBP 0,8743 0,8712 USD/JPY 77,05 77,14 USD/CHF 0,7720 0,7646 GBP/USD 1,6398 1,6298