L'euro repartait à la baisse face au dollar jeudi, pliant sous le poids d'un regain d'inquiétudes sur la crise des dettes en zone euro, mais le dollar restait sous la pression de l'impasse politique sur la dette américaine.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), la devise européenne valait 1,4265 dollar contre 1,4363 dollar mercredi à 21H00 GMT.
La monnaie unique européenne baissait face au yen à 110,97 yens contre 111,98 yens mercredi soir.
Le dollar reculait également face à la devise nippone à 77,79 yens contre 77,96 yens la veille.
L'agence de notation financière Standard and Poor's a annoncé mercredi qu'elle abaissait de deux crans, à CC contre CCC auparavant, la note de la dette de la Grèce, en raison du risque de défaut de paiement du pays.
Standard and Poor's a assorti cette note d'une "perspective négative", signifiant ainsi qu'elle envisage une nouvelle dégradation dans les mois à venir.
L'agence estime que le nouveau plan d'aide à la Grèce de près de 160 milliards d'euros, sur lequel les dirigeants européens se sont entendus le 21 juillet, "équivaut à un défaut partiel" de paiement et se traduira "probablement par des pertes pour les créanciers privés".
Outre cette annonce, le marché digérait également les propos tenus mercredi par le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble. Ce dernier a indiqué qu'il refusait de "signer un chèque en blanc" pour le rachat d'obligations de pays en difficulté par le Fonds de secours européen (FESF).
Lors du sommet européen extraordinaire de Bruxelles, les dirigeants de la zone euro ont décidé d'autoriser le FESF à procéder à des rachats sur le marché secondaire de la dette, un moyen pour tenter de couper court à la crise de la dette et éviter la contagion.
Preuve de la défiance des investisseurs, les taux d'emprunt de l'Italie sur les marchés ont bondi jeudi lors d'une émission de 7,966 milliards d'euros d'obligations à moyen et long terme.
Dans ce contexte, "l'euro est en train de devenir une +monnaie non grata+", une devise dont s'écartent les cambistes, commentaient les analystes de Commerzbank.
"Mais les choses ne se présentent pas beaucoup mieux de l'autre côté de l'Atlantique", notaient les analystes.
En effet, aux Etats-Unis, l'absence d'avancée dans les discussions entre républicains et démocrates pour relever le plafond de la dette américaine à cinq jours de l'échéance après laquelle le pays risque d'être en situation de défaut de paiement, pèse toujours sur le dollar.
Les investisseurs craignent notamment que cette crise ne débouche sur un abaissement de la note des Etats-Unis, même si un accord venait à être trouvé.
Les cambistes semblaient tout de même quelque peu rassurés sur la vigueur de la reprise de la première économie mondiale après l'annonce jeudi d'une baisse des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis qui sont tombées après la mi-juillet à leur plus bas depuis début avril.
Vers 13H00 GMT, la devise helvétique montait face à la monnaie européenne à 1,1443 franc suisse pour un euro, et se stabilisait face au billet vert à 0,8020 franc suisse après être monté vers 10H00 GMT à 0,7990 franc, un nouveau sommet historique.
La livre britannique montait face à l'euro à 87,40 pence, et se stabilisait face au billet vert à 1,6321 dollar.
L'once d'or a terminé à 1.617,50 dollars au fixing du matin contre 1.625 dollars mercredi soir.
Le yuan chinois a fini à 6,4424 yuans pour un dollar contre 6,4429 yuans la veille.
Cours de jeudi Cours de mercredi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4265 1,4363 EUR/JPY 110,97 111,98 EUR/CHF 1,1443 1,1515 EUR/GBP 0,8740 0,8797 USD/JPY 77,79 77,96 USD/CHF 0,8020 0,8014 GBP/USD 1,6321 1,6328