L'euro cédait du terrain face au dollar jeudi, pliant sous le poids d'un regain d'inquiétudes suscitées par la crise des dettes en zone euro, alors que le dollar demeurait de son côté, sous la pression de l'impasse politique sur la dette américaine.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), la devise européenne valait 1,4309 dollar contre 1,4363 dollar mercredi à 21H00 GMT.
La monnaie unique européenne baissait également face au yen à 111,38 yens contre 111,98 yens mercredi soir.
Le dollar reculait aussi face à la devise nippone à 77,83 yens contre 77,96 yens la veille.
L'agence de notation financière Standard and Poor's a annoncé mercredi qu'elle abaissait de deux crans, à "CC" contre "CCC" auparavant, la note de la dette de la Grèce, en raison du risque de défaut de paiement du pays, et signifié qu'elle envisage une nouvelle dégradation dans les mois à venir.
Outre cette mauvaise nouvelle, le marché digérait également les propos tenus mercredi par le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble. Ce dernier a indiqué qu'il refusait de "signer un chèque en blanc" pour le rachat d'obligations de pays en difficulté par le Fonds de secours européen (FESF).
Lors du sommet européen extraordinaire de Bruxelles, les dirigeants de la zone euro ont décidé d'autoriser le FESF à procéder à des rachats sur le marché secondaire de dette grecque, un moyen pour tenter de couper court à la crise de la dette et éviter la contagion.
Preuve de la défiance des investisseurs, les taux d'emprunt de l'Italie sur les marchés ont bondi jeudi lors d'une émission de 7,966 milliards d'euros d'obligations à moyen et long terme.
Dans ce contexte, "l'euro est en train de devenir une +monnaie non grata+", une devise dont s'écartent les cambistes, commentaient les analystes de Commerzbank.
"Mais les choses ne se présentent pas beaucoup mieux de l'autre côté de l'Atlantique", notaient les analystes.
En effet, aux Etats-Unis, l'absence d'avancée dans les discussions entre républicains et démocrates pour relever le plafond de la dette américaine à cinq jours de l'échéance après laquelle le pays risque d'être en situation de défaut de paiement, pèse toujours sur le dollar.
Les investisseurs craignent notamment que cette crise ne débouche sur un abaissement de la note des Etats-Unis par les agences d'évaluation financière, même si un accord venait à être trouvé.
Les cambistes semblaient tout de même quelque peu rassurés sur la vigueur de la reprise de la première économie mondiale, après l'annonce jeudi d'une baisse des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis, qui sont tombées après la mi-juillet à leur plus bas depuis début avril.
Cependant, après avoir dans un premier temps aidé le billet vert, ces bons chiffres, auxquels s'est ajoutée une progression inattendue des promesses de vente de logements en juin, ont alimenté une légère reprise de l'appétit des cambistes pour les monnaies à risque, ce qui a permis à l'euro de combler une partie de ses pertes.
Vers 16H00 GMT, la devise helvétique se stabilisait face à la monnaie européenne à 1,1509 franc suisse pour un euro, et reculait face au billet vert à 0,8043 franc suisse après être monté vers 10H00 GMT à 0,7990 franc, un nouveau sommet historique.
La livre britannique progressait face à l'euro à 87,57 pence, comme face au billet vert à 1,6341 dollar.
L'once d'or a terminé à 1.613,50 dollars au fixing du soir contre 1.625 dollars mercredi.
Le yuan chinois a fini à 6,4424 yuans pour un dollar contre 6,4429 yuans la veille.
Cours de jeudi Cours de mercredi
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16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4309 1,4363 EUR/JPY 111,38 111,98 EUR/CHF 1,1509 1,1515 EUR/GBP 0,8757 0,8797 USD/JPY 77,83 77,96 USD/CHF 0,8043 0,8014 GBP/USD 1,6341 1,6328