La RIVP (Régie immobilière de la Ville de Paris) "regrette" de n'avoir pu obtenir le départ de personnalités qui restent locataires dans son parc de logements, selon un communiqué diffusé mercredi.
La RIVP réagit à un article du Parisien de mercredi qui cite un rapport de la Chambre régionale des Comptes selon lequel des élus louent des logements de la RIVP alors qu'ils disposent d'autres habitations, ou paient des loyers sous-évalués par rapport à leurs ressources.
Le quotidien cite Jean-Pierre Chevènement et Delphine Batho, dont le loyer a été réévalué, Fadela Amara, et aussi deux personnalités qui ont quitté leur logement Benoist Apparu, Brigitte Kuster (maire du 17ème).
La RIVP, interrogée par l'AFP, dit qu'il n'y a pas d'autres personnalités politiques bénéficiant de logements de son parc, c'est-à-dire pas d'autres députés, sénateurs ou membres du gouvernement.
Toutefois, selon son communiqué, la RIVP "regrette que les démarches qu'elle a entreprises auprès des personnalités locataires afin qu'ils quittent leur logement n'aient pas pu aboutir compte tenu du refus des locataires concernés et de l'impossiblité juridique de leur donner congé".
La Chambre régionale des Comptes a réalisé ce rapport à la suite d'une demande du maire de Paris formulée en 2008, indique la RIVP.
Au cours de l'année 2008, la RIVP avait récupéré une vingtaine de logements occupés par des députés, sénateurs ou membres du gouvernement.
Le président d'alors, Pierre Castagnou, avait en effet lancé une opération "transparence, équité, respect du droit" à la suite de la révélation de l'"affaire Bolufer" du nom du directeur de cabinet de la ministre du Logement Christine Boutin, qui occupait près de Port-Royal un logement de 190 m2 pour le prix d'un HLM et l'avait même sous-loué un moment. L'actuel président de la RIVP, Pierre Aïdenbaum, a repris à son compte les mêmes critères de "transparence, équité, respect du droit", selon son entourage.