L'euro restait en hausse jeudi face à un dollar pénalisé par de mauvais indicateurs et par la prudence des cambistes avant le rapport officiel sur l'emploi américain en mai, trouvant en outre du soutien dans des propos rassurants du président de la Banque centrale européenne (BCE).
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4420 dollar contre 1,4331 dollar mercredi à 21H00 GMT.
L'euro progressait face au yen à 116,70 yens contre 116,01 yens la veille.
Le dollar se stabilisait face à la devise nippone à 80,93 yens contre 80,92 yens mercredi soir.
Le billet vert continuait de plier sous le poids d'une série d'indicateurs américains décevants, qui ont alimenté les incertitudes sur la vigueur de la reprise de la première économie mondiale.
Après l'annonce mardi d'une chute de l'indice de confiance des consommateurs américains en mai à son plus bas niveau depuis novembre, d'autres indicateurs ont montré mercredi que l'activité manufacturière aux Etats-Unis a nettement ralenti en mai et que les créations d'emplois du secteur privé américain ont chuté beaucoup plus que prévu.
Et si les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont baissé aux Etats-Unis après deux semaines de hausse, ce recul était moindre qu'attendu par les observateurs. Des chiffres de mauvais augure à la veille du très important rapport officiel sur l'emploi et le chômage, indicateur majeur pour évaluer la santé de l'économie américaine.
Ces indicateurs décevants repoussent toujours plus la perspective de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) normaliser sa politique monétaire, actuellement très accommodante.
De son côté, la monnaie unique recevait un coup de pouce d'un discours du président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, qui a estimé jeudi en Allemagne qu'il "n'y a pas de +crise de l'euro+", qualifiant la devise commune de "forte et crédible".
M. Trichet a également suggéré la création d'un ministère des Finances de la zone euro pour poursuivre le processus d'intégration économique.
Mais les gains de l'euro étaient limités par des craintes d'un ralentissement marqué de la reprise économique mondiale, dans un marché qui scrute toujours l'évolution de la crise de la dette publique grecque, notaient des analystes.
Un nouveau coup a été porté mercredi à la Grèce: l'abaissement de la note de sa dette par l'agence Moody's, en raison d'une "augmentation du risque que la Grèce ne puisse stabiliser son endettement sans une restructuration de sa dette".
De plus, les partenaires européens du pays accentuent les pressions sur la Grèce pour qu'elle intensifie les réformes et les privatisations, en échange d'un nouveau paquet d'aide en cours de discussion.
Dans ce contexte, le Premier ministre grec, Georges Papandréou, rencontrera vendredi à Luxembourg le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker.
Vers 16H00 GMT, la livre britannique baissait face à l'euro à 88,36 pence, comme face au billet vert à 1,6317 dollar.
La monnaie helvétique perdait un peu de terrain face à l'euro, à 1,2164 franc suisse pour un euro, après être monté la veille à 1,2054 franc, un sommet historique. La devise suisse baissait face au billet vert, à 0,8436 franc suisse pour un dollar, après un plus haut inédit atteint la veille, à 0,8383 franc suisse.
L'once d'or a fini à 1.540 dollars au fixing du soir contre 1.534 dollars mercredi. La veille, l'once de métal jaune avait atteint 1.550,20 dollars, un plus haut depuis un mois.
Le yuan chinois a terminé à 6,4828 yuans pour un dollar contre 6,4786 yuans la veille.
Cours de jeudi Cours de mercredi
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16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4420 1,4331 EUR/JPY 116,70 116,01 EUR/CHF 1,2164 1,2060 EUR/GBP 0,8836 0,8770 USD/JPY 80,93 80,92 USD/CHF 0,8436 0,8415 GBP/USD 1,6317 1,6340