L'euro poursuivait jeudi sa progression face à un dollar pénalisé par de mauvais indicateurs, trouvant du soutien dans des propos rassurants du président de la Banque centrale européenne (BCE) sur la zone euro.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4444 dollar contre 1,4331 dollar mercredi à 21H00 GMT.
L'euro progressait face au yen à 116,71 yens contre 116,01 yens la veille.
Le dollar baissait face à la devise nippone à 80,79 yens contre 80,92 yens mercredi soir.
Le billet vert continuait de plier sous le poids d'une série d'indicateurs américains décevants qui ont alimenté les incertitudes sur la vigueur de la reprise de la première économie mondiale.
Selon des chiffres publiés mardi, l'indice de confiance des consommateurs américains a chuté en mai à son plus bas niveau depuis novembre, tandis que d'autres indicateurs ont montré mercredi que l'activité manufacturière aux Etats-Unis a nettement ralenti en mai, et que les créations d'emplois du secteur privé américain ont chuté beaucoup plus que prévu.
En outre, si les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont baissé aux Etats-Unis après deux semaines de hausse, ce recul était moindre qu'attendu par les observateurs, des chiffres de mauvais augure avant le très important rapport officiel sur l'emploi et le chômage, attendu vendredi, indicateur majeur pour évaluer la santé de l'économie américaine.
Ces indicateurs décevants repoussent toujours plus la perspective de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) normaliser sa politique monétaire, actuellement très accommodante.
De son côté, la monnaie unique recevait un coup de pouce d'un discours de Jean-Claude Trichet, qui a estimé jeudi en Allemagne, qu'il "n'y a pas de +crise de l'euro+", alors qu'il qualifie la devise de "forte et crédible".
Mais les gains de l'euro étaient limités par des craintes d'un ralentissement marqué de la reprise économique mondiale, dans un marché qui scrute toujours l'évolution de la crise de la dette grecque, notaient des analystes.
Un nouveau coup a été porté mercredi à la Grèce, en pleine crise budgétaire, par l'abaissement de la note de sa dette par l'agence Moody's, en raison d'une "augmentation du risque que la Grèce ne puisse stabiliser son endettement sans une restructuration de sa dette".
Moody's a également prévenu qu'elle envisage de l'abaisser encore.
Les créanciers de la Grèce ont accentué les pressions mercredi sur Athènes pour que le pays intensifie les réformes et les privatisations, en échange d'un nouveau paquet d'aide en cours de discussion entre capitales européennes.
Dans ce contexte, le Premier ministre grec, Georges Papandréou, rencontrera vendredi à Luxembourg le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker.
Vers 13H00 GMT, la livre britannique baissait face à l'euro à 88,35 pence, et se stabilisait face au billet vert à 1,6348 dollar.
La monnaie helvétique perdait un peu de terrain face à l'euro, à 1,2156 franc suisse pour un euro, après être monté la veille à 1,2054 franc, un sommet historique. La devise suisse se stabilisait face au billet vert, à 0,8417 franc suisse pour un dollar, après un plus haut inédit atteint la veille, à 0,8383 franc suisse.
L'once d'or a fini à 1.541 dollars au fixing du matin contre 1.534 dollars mercredi soir. La veille, l'once de métal jaune avait atteint 1.550,20 dollars, un plus haut depuis un mois.
Le yuan chinois a terminé à 6,4828 yuans pour un dollar contre 6,4786 yuans la veille.
Cours de jeudi Cours de mercredi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4444 1,4331 EUR/JPY 116,71 116,01 EUR/CHF 1,2156 1,2060 EUR/GBP 0,8835 0,8770 USD/JPY 80,79 80,92 USD/CHF 0,8417 0,8415 GBP/USD 1,6348 1,6340