L’actrice Mélanie Laurent est venue une nouvelle fois sur la scène du Palais des Festival pour présenter la Cérémonie de Clôture.
Le président du Jury, Robert De Niro, a fait un discours bref et est revenu sur les 12 jours du Festival. « Malgré les goûts différents, on a pris beaucoup de plaisir. Je me suis fait de nouveaux amis. Quand on fait un film, le drame doit être devant l’écran. Pas derrière. C’est comme ça que ça s’est passé pour nous.»
Palme d’or: « The Tree of life »
La prestigieuse Palme d’or a été décernée à l’américain Terrence Malick pour son film « The tree of life ». Même s’il avait divisé la critique sur le fond, la presse était quasi-unanime sur la somptuosité de l’oeuvre. « L’ampleur du film est à la mesure de la récompense » a expliqué Robert De Niro. D’une timidité maladive, Terrence Malick n’est pas venu chercher sa Palme d’or en personne. C’est l’un de ses producteurs, Bill Pohlad qui l’a représenté.
Grand Prix: ex aequo « Il était une fois en Anatolie » et « Le gamin au vélo »
Déjà primé deux fois à Cannes (Grand Prix pour « Lointain » en 2003 et prix de la mise en scène pour « Les trois singes » en 2008), le cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan, a séduit le jury avec son film « Il était une fois en Anatolie ». Il reste fidèle à son cinéma impressionniste et lent. Primés une nouvelle fois, les frères Dardenne ne réaliseront pas un triplé de Palme d’or (déjà deux Palme d’or pour « Rosetta » en 1999 et « L’enfant » en 2005), mais ils repartent avec un Grand Prix pour « Le gamin au vélo ». Cela semble être une habitude pour les cinéastes belges qui sont récompensés à chacune de leurs participations au Festival.
Prix de la mise en scène : « Drive »
Le réalisateur Danois Nicolas Winding Refn a séduit les festivaliers avec son film d’action mettant en scène un personnage attachant, joué par Ryan Gosling.
Prix du jury : «Polisse »
La réalisatrice Maïwenn (« Pardonner-moi » en 2006 et « Le Bal des actrices » en 2009) a frappé les esprits avec une plongée réaliste, sauvage et drôle au cœur de la Brigade de protection des mineurs à Paris. Elle y joue un rôle aux côtés de Karin Viard et Joey Starr.
Prix d’interprétation masculine : Jean Dujardin pour « The Artist »
Pour sa première sélection à Cannes, l’acteur français repart avec le prix d’interprétation masculine pour « The Artist ». Le jury a récompensé sa performance de star déchue du cinéma muet. Le comédien qui a interprété des rôles comiques comme ceux de Loulou (Un gars, une fille), Hubert Bonisseur de la Bath ( OSS 117) mais aussi des rôles plus sombres (« Le convoyeur ») . «Prends, prends, profite », halète-t-il en observant, impressionné et les yeux moites, les balcons du Palais des Festivals, plein à craquer.
Prix d’interprétation féminine : Kirsten Dunst pour « Melancholia »
L’actrice américaine confirme son talent pour les rôles dramatiques (« Virgin Suicide »). Kirsten Dunst joue un personnage en proie avec la dépression. L’actrice avait été la seule à manifester son malaise, suite aux propos de Lars Von Trier lors de la conférence de presse.
Prix du scénario : « Footnote »
Le scénariste et réalisateur israélien Joseph Cedar, déjà remarqué pour son troisième long métrage « Beaufort », Ours d’argent à Berlin, confirme qu’il est l’un de plus prometteurs de la nouvelle vague du cinéma israélien.
Restent trois absences remarquables dans ce palmarès, « Habemus Papam » de Nanni Moretti, « Le Havre » d’Ari Kaurismäki et «La piel que habito » de Pedro Almodovar, même si les deux derniers ont été « l’objet de débats intenses » a précisé De Niro.
Etaient présents à Cannes pour la Cérémonie de clôture: Edouard Baer, Antonio Banderas, Alice Barnole, Berenice Bejo, Elodie Bouchez, Michael Connors, Audrey Dana, Michel Delpech, Catherine Deneuve, Emmanuelle Devos, Jean Dujardin, Kirsten Dunst, Jane Fonda, Louis Garrek, Julie Gayet, Henry Hopper, Eva Ionesco, Mélanie Laurent, Alexandra Lamy, Jason Mraz, Sami Naceri, Ludivine Sagnier, Léa Seydoux …
Pierre Saussois.