
Après le lynchage médiatique dont a été gratifié hier Dominique Strauss-Kahn, l’heure est désormais à l’enquête et aux questions encore non résolues.
Aujourd’hui, les Français se sont réveillés avec un goût amer. Celui de ne plus vraiment savoir quoi penser sur l’affaire DSK. Oui les faits reprochés sont d’une extrême gravité, oui DSK va devoir répondre de ses actes et apporter les preuves de son innocence. Toutefois, hier DSK est apparu à la fois comme un suspect mais aussi comme une victime, tant l’ampleur des réactions et les images ont été dures. Les Français, en grande majorité, ont été choqués par les images de DSK menotté et auditionné par le juge. Il est vrai qu’en France la présomption d’innocence n’est pas un vain mot. De plus, lors de procès hors norme concernant des personnalités publiques, politiques ou autre, les médias n’ont pas accès à l’intégralité du procès pour ne pas influencer le public. Les débats à huit clos sont généralement privilégiés. Aux Etats-Unis, terre de toutes les libertés, les choses sont radicalement différentes. En effet, les médias érigent en devoir leur mission de retranscription des moindres évènements et ne font aucune distinction entre un homme politique et un anonyme.
Maintenant, la défense va se mettre en place et tenter de disculper DSK. Tout d’abord, sur le calendrier. Les avocats de Dominique Strauss-Kahn avancent un alibi. En effet, DSK serait parti de l’hôtel en réglant sa note et se serait rendu à un déjeuner avec sa fille. L’heure du crime ne coïnciderait donc pas avec son agenda. Fait troublant, la police de New York, qui avait en premier lieu estimé l’heure du crime a 13h30, vient de se raviser et d’avancer celle-ci à midi. Qui croire ? Nous attendons les éléments de réponse qui ne devrait pas tarder à arriver.
Lucie Morlot.