
Alors qu’une partie de la population grecque refuse le plan de sauvetage négocié avec l’Union européenne et le FMI, la Grèce envisagerait une sortie de l’euro.
C’est ce que révèle un magazine allemand, Spiegel Online, selon lequel « le gouvernement grec a mis sur la table la possibilité d’une sorte de la zone euro et la réintroduction de sa propre devise ». Néanmoins, ces rumeurs ont été rapidement démenties par le gouvernement grec et l’Union européenne. Cela n’a pas empêché les marchés d’ouvrir en baisse aujourd’hui, à l’image du CAC 40 qui perdait 0.89% en milieu de matinée à 4021 points.
Le plan de sauvetage pour la Grèce instauré il y a déjà un an avait permis au pays hellénique d’obtenir un prêt d’un montant de 110 milliards d’euros en contrepartie d’un programme d’austérité. Le bilan un an après n’est pas fameux : le déficit public a progressé, passant de 9.4% à 10.5% du PIB. Un tiers des grecs veulent désormais renégocier les termes du programme jugé trop drastique (augmentation des impôts, coupes dans les dépenses sociales…), voire abandonner le plan de sauvetage.
Une réunion d’urgence entre les ministres des finances européens a eu lieu vendredi soir. A l’issue de cette discussion, une sortie de l’euro de la Grèce et une restructuration de sa dette étaient écartées. Le gouvernement a déclaré qu’il allait adopter de nouvelles mesures en vue de satisfaire ses objectifs de réduction du déficit public. Selon la presse, le pays souhaiterait une baisse des taux d’intérêt du prêt de 110 milliards. Une nouvelle réunion est prévue demain à Athènes.
L. M.