L'Eglise catholique de France dispose de plus de 700 millions d'euros de ressources annuelles, mais cette "richesse" est mal répartie sur le territoire, révèle une enquête du quotidien La Croix de jeudi.
En vertu de la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, les diocèses français ne perçoivent aucune subvention pour leur fonctionnement (même si les communes assurent l'entretien des églises, dont elles sont propriétaires).
Mais "l'entreprise +Eglise de France+ peut compter sur 700 millions d'euros chaque année", a calculé le journal, qui a répertorié les ressources des diocèses français.
Principales sources de revenus, le denier (231 millions d'euros), les quêtes (147 millions) et les "legs et ressources exceptionnelles" (80 millions).
Ces trois ressources principales sont toutefois réparties de manière inégale selon les départements, la différence allant de 1 à 20 selon les diocèses, précise La Croix.
Ainsi, le diocèse de Paris dispose de 20,50 euros par habitant, mais son voisin de Saint-Denis de seulement 2,50 euros par habitant.
La carte de ces ressources correspond grosso modo à celle de "la géographie traditionnelle du catholicisme, avec une forte implantation dans les diocèses du Massif Central (Mende, Le Puy), l'Ouest (Luçon) et la Savoie", explique le journal.
L'Eglise dispose en outre d'un patrimoine immobilier important, notamment 3.000 églises construites après 1905 et 40.000 à 50.000 immeubles à usage pastoral (presbytères, salles de réunion et locaux à usage culturel). S'y ajoutent des biens à usage locatif, toutefois rares, dont les loyers rapportent 23 millions d'euros par an, précise encore La Croix.