La remontée progressive du taux d'intérêt moyen des crédits nouveaux accordés aux ménages s'est poursuivie en février y compris pour les crédits à l'habitat à taux fixe, sans freiner les emprunts des ménages qui ont continué d'augmenter, a indiqué jeudi la Banque de France.
En février, le taux d'intérêt moyen des crédits nouveaux accordés aux ménages s'est établi à 4,72 %, après 4,62 % en janvier, et les crédits à l'habitat à taux fixe sont de 3,55 %, après 3,50 % le mois précédent, selon le communiqué.
Les flux cumulés sur 12 mois de prêts à l'habitat continuent d'augmenter (168,1 milliards d'euros, après 164,0 milliards à fin janvier) tandis que ceux de crédits à la consommation sont inchangés (50,9 milliards d'euros, après 51,0 milliards).
En cumul sur douze mois, la BdF note la poursuite de l'augmentation des flux de crédits nouveaux accordés aux ménages (219,0 milliards d'euros, après 215,0 milliards) et un léger repli des flux de crédits consentis aux sociétés non financières (235,0 milliards d'euros, après 237,1 milliards).
Selon le ministère du Logement, le nombre de permis de construire des logements neufs, avec 412.716 unités durant les 12 derniers mois et une hausse de 23,2%, a presque retrouvé son niveau d'avant la crise de 2008.
Mais, en raison d'une forte hausse des prix ces dernières années et des taux d'intérêt, le nombre de transactions dans l'ancien devrait en revanche être en légère baisse cette année: 670.000 contre 702.000 en 2010, selon une étude du Crédit Foncier.
Le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer s'est inquiété mardi de la faiblesse des marges des banques dans le crédit immobilier, estimant que les établissements bancaires n'étaient "pas très raisonnables" dans leur tarification.