Les autorités japonaises ont laissé planer mardi la menace d'une nouvelle intervention de la part du G7 pour affaiblir le yen, après l'action menée vendredi par les pays industrialisés.
Les pays du club des pays riches ont vendus massivement des yens vendredi, de façon concertée, afin d'abaisser la valeur du yen qui avait atteint mercredi son plus haut niveau depuis la Seconde guerre mondiale face au dollar, tombé à 76,36 yens.
Un haut fonctionnaire japonais a assuré que les ministres des Finances et banquiers centraux du G7 n'avaient fixé aucune limite à l'ampleur de l'intervention décidée en commun.
Le billet vert et l'euro sont remontés face au yen depuis cette action conjointe. Mardi vers 04H30 GMT, le dollar cotait autour de 81 yens tandis que l'euro valait quelque 115 yens, contre quelque 110 yens avant l'intervention de vendredi.
Le ministre des Finances, Yoshihiko Noda, a rappelé mardi que les grands argentiers du G7 s'étaient entendus pour "suivre attentivement l'évolution du marché des changes et coopérer de la façon la plus appropriée".
"Cela veut tout dire", a-t-il souligné devant des journalistes.
M. Noda a accusé la semaine dernière des spéculateurs d'être à l'origine d'une brusque montée du yen après le séisme et le tsunami dévastateurs du 11 mars.
Nombre d'opérateurs ont parié sur un rapatriement massif dans l'archipel des fonds détenus par les compagnies d'assurance japonaises à l'étranger, afin de financer les gigantesques indemnités qu'elles devront rembourser aux sinistrés de la catastrophe.
Afin de réaliser un bénéfice, des investisseurs ont acheté en masse du yen pour devancer la montée à laquelle ils s'attendaient, ce qui a fait bondir sa valeur et poussé le G7 à l'action.
Un yen trop vigoureux est néfaste pour les entreprises japonaises tournées vers l'export, qui voient la valeur de leurs revenus perçus à l'étranger réduits lorsqu'ils sont convertis en yens.
Les compagnies d'assurance nippones disposent d'énormes réserves de liquidités et toute rumeur sur un mouvement de capitaux de leur part provoque une ruée des investisseurs.
--- Avec Dow Jones Newswires ---