Le yen évoluait en dents de scie lundi, après le séisme dévastateur qui a touché vendredi le nord-est de l'archipel nippon, pris entre une injection record de liquidités par la Banque du Japon (BoJ) et la fuite des cambistes vers les valeurs refuges, comme la monnaie japonaise.
Vers 10H00 GMT (11H00 à Paris), l'euro regagnait un peu de terrain face au yen, à 114,25 yens contre 113,89 vendredi à 22H00 GMT.
De son côté, le billet vert se stabilisait face à la devise nippone, à 81,91 yens.
"Le yen est extrêmement volatil depuis le séisme dévastateur de vendredi", notait Kathleen Brooks, analyste chez Forex.com.
L'archipel a été frappé vendredi par le séisme le plus puissant de son histoire, suivi d'un tsunami dévastateur, qui ont provoqué des dégâts économiques considérables.
En cours d'échanges asiatiques lundi, le yen s'est dans un premier temps nettement apprécié, grimpant à son niveau le plus élevé depuis deux semaines face à la monnaie unique européenne et depuis plus de quatre mois face au billet vert. Il a été porté par les risques de voir les Japonais rapatrier en masse des fonds investis à l'étranger afin de financer la reconstruction suite à la catastrophe naturelle de vendredi.
La monnaie nippone est ensuite brusquement repartie en nette baisse, suite à une injection massive de fonds par la Banque du Japon pour détendre le marché.
La BoJ a procédé lundi à la plus importante injection de liquidités de son histoire, mettant 7.000 milliards de yens (61,4 milliards d'euros), "pour assurer la stabilité des marchés financiers et faciliter les opérations", a déclaré un porte-parole de la banque centrale nippone.
Une telle opération a pour effet de diluer la valeur d'une devise.
Et la volatilité de la monnaie "devrait se poursuivre dans les jours à venir, le temps que les marchés évaluent les conséquences économiques du séisme et du tsunami", prévenait Alejandro Zambrano, analyste chez FXCM.
Le coût de la catastrophe pourrait s'élever pour les assurances à 34,6 milliards de dollars, selon une estimation initiale publiée dimanche par AIR Worldwide, spécialiste de l'évaluation du risque.