Le président UMP de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale Pierre Méhaignerie se prononce pour une suppression totale de l'ISF ou à défaut un aménagement important, dans une interview aux Echos à paraître vendredi.
"En ce qui me concerne, je souhaiterais la suppression totale de l'ISF ou à défaut la suppression de l'ISF sur les entreprises familiales et le capital productif", affirme l'ancien ministre.
"Cette réforme peut tout à la fois accroître notre efficacité économique, créer plus d'emplois et, par là même, réduire l'inégalité majeure qui est, en France, le chômage", explique M. Méhaignerie.
Selon lui, "maintenir la pérennité des entreprises familiales est le meilleur moyen de conserver et d'accroître nos emplois".
L'ancien ministre pose comme condition que la perte de recettes qui s'en suivra "n'aggrave pas nos déficits et qu'elle soit compensée, à l'euro près, non pas par la classe moyenne mais par les catégories les plus favorisées".
Pour le député UMP, "le coût n'est pas excessif" car la mesure "serait financée en partie par la disparition du bouclier fiscal, la création d'une nouvelle tranche d'impôt sur le revenu pour les hauts revenus, et un plafonnement encore plus sévère des niches fiscales et sociales".
Il est aussi possible selon lui "de taxer davantage certaines formes d'épargne aujourd'hui exonérées".
M. Méhaignerie relève qu'"au-dessus de 150.000 ou 200.000 euros, une part importante du revenu vient du patrimoine et pas du travail".