L'euro est monté face au dollar mercredi après la baisse inattendue de la production industrielle aux Etats-Unis en janvier, et profitait également de la prudence des investisseurs face à un regain de tension entre l'Iran et Israël.
Vers 22H00 GMT (23H00 à Paris), l'euro valait 1,3570 dollar contre 1,3488 dollar mardi à 22H00 GMT.
L'euro progressait face au yen à 113,54 yens contre 112,97 yens mardi soir.
Le dollar baissait légèrement face à la devise nippone à 83,67 yens contre 83,77 yens la veille.
Le dollar a souffert dans un premier temps du recul inattendu de la production industrielle aux Etats-Unis.
"Tout le monde se concentre sur les statistiques américaines", a constaté Jessica Hoversen, de MF Global.
Ce chiffre a stoppé le raffermissement du dollar qui avait suivi un peu plus tôt la publication de chiffres de l'inflation. La hausse des prix à la production s'est en effet accélérée en janvier.
Une poussée de l'inflation, dont les chiffres globaux sont attendus jeudi, alimenterait des spéculations sur une hausse des taux directeur de la Réserve fédérale américaine (Fed), actuellement proche de zéro.
Les minutes de la Fed publiées à 19H00 GMT n'ont pas changé la donne. L'institution s'est révélée un peu plus optimiste sur la croissance, et a confirmé son programme de rachats de titres malgré les doutes d'une minorité au sein de la Fed sur son efficacité.
La poussée de l'euro s'est accentuée après que le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a affirmé que l'Iran avait envoyé deux navires de guerre en Méditerranée via le canal de Suez. Il s'est immédiatement inquiété de ce geste qualifié de "provocation".
Le raffermissement de l'euro est à ce titre "à peine fondamental, très mécanique", a expliqué Jessica Hoversen. "Le marché obligataire américain (refuge des investisseurs inquiets, ndlr) est monté, les taux d'intérêt ont reculé", ce qui rend le dollar moins attractif.
Par ailleurs, les prix du pétrole brut, principalement le brent échangé à Londres, ont grimpé à la suite de l'annonce israélienne, a noté Jessica Hoversen.
La recherche d'actifs sûrs a principalement profité au franc suisse, qui a emmené l'euro dans son sillage.
"Il faut noter que ces mouvement périodiques de recherche de qualité sont très différents des histoires de valeur refuge pendant la crise financière de 2008, quand les institutions financières se sont retrouvées à court de liquidités en dollars", a souligné Alan Ruskin, de Deutsche Bank.
"Historiquement, sauf si les tensions au Moyen-Orient devaient perdurer, ce genre d'actualité a tendance à n'avoir qu'un impact éphémère sur le marché des changes", a-t-il expliqué.
Au Royaume-Uni, la livre sterling a été plombée par le rapport trimestriel sur l'inflation publié par la Banque d'Angleterre (BoE) et par des commentaires du gouverneur de l'institution Mervyn King, qui balayaient les spéculations sur un relèvement anticipé du taux d'intérêt directeur de l'institution.
Vers 22H00 GMT, la livre britannique reculait face à l'euro à 84,32 pence pour un euro, comme face au billet vert à 1,6094 dollar.
La monnaie helvétique prenait du terrain face à l'euro à 1,3019 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,9588 franc suisse pour un dollar.
La monnaie chinoise a terminé à 6,5874 yuans pour un dollar contre 6,5907 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de mardi
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22H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,3570 1,3488 EUR/JPY 113,54 112,97 EUR/CHF 1,3019 1,3041 EUR/GBP 0,8432 0,8360 USD/JPY 83,67 83,77 USD/CHF 0,9588 0,9665 GBP/USD 1,6094 1,6124