La période des fêtes de fin d'année donne lieu habituellement à de simples habillages de portefeuilles et à quelques ajustements de positions de dernière minute chez les opérateurs et chez les cambistes.
2010 ne devrait pas faire exception. Les intervenants ont d'ailleurs cessé dès la semaine dernière de prendre de grandes initiatives. 2 points sont toutefois à surveiller sur l'euro-dollar.
- Fait inhabituel, la Chine a annoncé augmenter ses taux d'intérêt en pleine période de trêve des confiseurs. Ce second relèvement de 0,25 % après celui du 19 octobre était attendu, les autorités monétaires ayant à cœur de contenir l'inflation et la flambée des prix de l'immobilier, mais l'annonce un lendemain de noël est un choix plus surprenant.
L'euro subit en outre un phénomène de « chaud et froid » croissant de la part de la Chine qui s'est employée à rassurer au sujet de la crise des dettes souveraines en laissant entendre qu'elle pourrait acheter des obligations portugaises comme elle avait précédemment souscrit à des obligations grecques.
Mais dans le même temps, alors que la France a vu sa note 'AAA' confirmée par Standard & Poor's assortie d'une perspective stable, les chinois par l'entremise de leur Ministre du Commerce Chen Deming, se montrent préoccupés par les mécanismes de soutien actuels de sauvetage qui sont vus comme « des mesures qui transforment une maladie aiguë en une maladie chronique ».
- D'autre part, dans ce contexte un peu plus incertain, l'euro est revenu se poser sur 1,31 $.
Tant que ce(s) support(s) ascendant(s) est(sont) préservé(s) le scénario le plus probable est celui d'une poursuite de la hausse entamée en juin. Dessous, un risque de rechute est très présent
L'euro-dollar est au confluent de tendances à court et moyen terme baissières et d'un courant acheteur long terme (moyenne mobile à 200 jours en bleu ci-dessus), 2 forces antagonistes d'horizons distincts qui nécessitent d'élever un peu sa vigilance malgré la sensation actuelle de marchés qui évoluent en roue libre.