Le ministre du Travail Eric Woerth écarte la revendication du leader de la CGT Bernard Thibault de "suspendre la promulgation de la loi" sur les retraites, en déclarant dans La Tribune à paraître mercredi qu'"il (n'en) est pas question une seconde".
"Il n'est pas question une seconde de suspendre la promulgation. Ce serait un déni de démocratie. Dans un Etat de droit, le vote parlementaire a une importance fondamentale : on ne le balaie pas d'un revers de la main", affirme M. Woerth.
Comme on lui objecte le cas de la loi créant en 2006 le CPE, qui avait été promulguée mais dont l'application avait été suspendue par le président Jacques Chirac, le ministre répond que "le CPE est un exemple qui n'a rien à voir".
"Ce n'était pas une loi nécessaire, et ce n'était pas un texte qui faisait consensus dans la majorité. La réforme des retraites est au contraire indispensable pour l'avenir de notre protection sociale et j'ai pu personnellement constater à quel point la majorité la soutient", affirme-t-il.
A l'approche du remaniement gouvernemental, Eric Woerth déclare par ailleurs avoir "évidemment envie de continuer à participer à l'action réformatrice du gouvernement".