La Fédération française du bâtiment (FFB) s'est dite inquiète lundi de "la pénurie de carburant" alors que la fédération patronale des travaux publics chiffrait à environ 36 millions d'euros par jour la perte de chiffre d'affaires pour le secteur.
"Si on considère un arrêt de 20% de l'activité, on est sur une perte quotidienne d'environ 36 millions d'euros sur un chiffre d'affaires en moyenne de 180 millions", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP).
De très nombreux chantiers routiers sont arrêtés en France à cause de la pénurie de bitume et 15.000 ouvriers sont menacés de chômage technique, avait affirmé jeudi la FNTP.
La FFB estime de son côté que "s'il est très difficile à l'heure actuelle de chiffrer l'impact sur l'activité des artisans et entrepreneurs du secteur, les témoignages de chefs d'entreprises concernant commencent à se faire de plus en plus alarmants".
"Les conséquences sur l'emploi pourraient être dramatiques, sans compter les pénalités à verser si les chantiers prennent du retard", souligne la FFB.
La FFB rappelle qu'elle a saisi "dès le 19 octobre dernier le Premier ministre François Fillon" pour lui demander "la liberté de circulation des biens et des personnes, la suspension des pénalités de retard dans les marchés publics, l'autorisation de l'administration pour utiliser un carburant détaxé ("fuel rose") pour les véhicules d'entreprises".
Les salariés de trois raffineries ont voté lundi la fin de la grève, alors que le mouvement est reconduit dans les neuf autres sites de l'Hexagone, notamment chez Total, a-t-on appris auprès des syndicats et des directions.