Un des cinq dépôts d'éboueurs toulousains a repris le travail samedi, votant une "suspension" du mouvement pendant les congés de la Toussaint, a-t-on appris dimanche auprès de la mairie et des syndicats.
Les autres dépôts se prononceront lundi matin en assemblée générale.
"Des tournées ont pu avoir lieu samedi sur les zones sensibles sur le plan sanitaire (hopitaux, marchés)", a déclaré une porte-parole de la communauté urbaine du Grand Toulouse, où les ordures s'accumulent depuis mardi, en liaison avec le mouvement national contre le projet de réforme des retraites.
De même source, on se refuse toutefois à prévoir un arrêt général du mouvement dès lundi.
Les salariés du dépôt du Raisin, qui traite les quartiers nord et en partie le centre ville de Toulouse, ont décidé la suspension du mouvement, constatant que près de 50% du personnel titulaire serait en vacances la semaine prochaine, et serait remplacé par des contractuels.
"C'est un peu compliqué de tenir des piquets de grève dans ces conditions", explique Guy Mongin, responsable CGT des éboueurs de la communauté urbaine, et membre de l'intersyndicale (CGT, FO, UNSA, CFDT, Sud).
Comme lui, Thierry Artigue, secrétaire général du syndicat FO, première organisation de la communauté urbaine, se refuse à parler "d'arrêt du mouvement".
Pour les prochains jours, ces syndicats envisagent notamment des grèves tournantes, moins pénalisantes sur le plan financier pour les éboueurs et moins gênantes pour la population.
"Ce n'est pas une grève locale, on n'est pas là pour ennuyer les Toulousains, chaque AG décidera librement de poursuivre totalement ou partiellement ou de suspendre l'action, sachant qu'on sera mobilisés en masse le 28 octobre pour la journée nationale", indique M. Mongin, soulignant la pénibiltié du métier d'éboueur.
Les syndicats d'éboueurs "veulent s'inscrire dans la durée pour le retrait de la réforme", relève le responsable de FO.