Un "cordon citoyen" d'environ 80 personnes, habitants du quartier ou militants d'autres corporations, tentait d'empêcher tôt vendredi matin la réquisition de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) ordonnée par le préfet, a-t-on indiqué de source syndicale.
Arrivés vers 3h10, les CRS ont notifié les réquisitions des salariés, a expliqué Franck Manchon, délégué syndical CGT.
Les accès de la raffinerie étaient bloqués depuis plusieurs jours par les grévistes, qui avaient décidé d'alléger le piquet de grève, composé vendredi matin d'"une quinzaine de personnes", selon la même source.
Les grévistes envisageent de "faire opposition de façon juridique" aux réquisitions, mais comptent "utiliser tous les moyens en (leur) possession pour continuer à faire valoir (leur) droit de grève", a prévenu M. Machon.
Le préfet de Seine-et-Marne, Michel Guillot, en compagnie de certains de ses collaborateurs, "est venu lui-même donner les réquisitions au personnel dans le but d'alimenter les stations service et tous les clients de Total, tout ça sous prétexte d'un code Défense", s'est insurgé le responsable syndical.
"Nous ne sommes pas en guerre, nous ne sommes pas en état de siège, le code défense ne s'applique pas dans ce cas-là", a-t-il martelé.
La préfecture de Seine-et-Marne, jointe par l'AFP, n'a pas fait de commentaire.