Les conducteurs de bus de Rennes ont reconduit jeudi matin le mouvement de grève entamé la veille pour protester contre une intervention musclée de policiers venus libérer l'accès du principal dépôt, a-t-on appris de source syndicale.
Réunis en assemblée générale, les conducteurs de la société de transport en commun de Rennes métropole (Star) "ont reconduit le mouvement de grève", et voté "la reconduction du préavis en cours jusqu'au 1er décembre", a indiqué à l'AFP Jean-Louis Harel délégué CGT.
Le trafic des bus dans Rennes était totalement interrompu pour la deuxième journée consécutive après des coups et gaz lacrymogènes tirés contre des conducteurs par des policiers venus libérer l'accès du principal dépôt.
Les lignes de l'agglomération fonctionnent normalement, ainsi que le métro.
Le dépôt est bloqué depuis 5H00 par des "jeunes manifestants extérieurs à l'entreprise", a précisé la direction.
Les forces de l'ordre sont intervenues mercredi en milieu de matinée à la demande de la direction pour débloquer un piquet de grève mis en place vers 04h30 au dépôt de Baud près de Rennes par des personnels grévistes, des lycéens et des étudiants.
La police a utilisé des gaz lacrymogènes après avoir fait les sommations d'usage. Selon le témoignage d'une conductrice présente lors de l'intervention, trois conducteurs "ont pris des coups de matraque" de la police lors de l'intervention.
"Les personnels sont extrêmement traumatisés par cette violence policière", avait déclaré à l'AFP M. Harel, en faisant état de "69 personnels en ITT (interruption temporaire de travail), certaines allant jusqu'à 15 jours".
Les chauffeurs ont organisé, dans la foulée de l'intervention des forces de l'ordre, une assemblée générale qui a voté la grève à 95%, selon la CGT.