Blocages plus ou moins temporaires d'entrepôts, de routes, de zones commerciales, de dépôts de carburants, manifestations de lycéens et étudiants se sont succédé jeudi dans le Grand Ouest.
En Haute-Normandie, une bretelle de sortie de l'A29 (autoroute des estuaires) a été coupée dans la matinée à la suite d'un barrage fixe, selon le centre régional d'information et de coordination routières Ouest.
D'autres barrages filtrants avec distribution de tracts ont également été constatés dans la zone industrielle de Rouen notamment au Grand Quevilly, sur la route du dépôt de carburant Rubis qui a finalement été débloqué dans la nuit.
A Caen, de 100 à 200 manifestants ont bloqué deux entrées de la Banque de France, pendant quelques temps jeudi matin, a constaté une journaliste de l'AFP. Salariés, enseignants et étudiants entendaient bloquer des convoyages de fonds.
En Bretagne, la plus grande zone commerciale de Saint-Brieuc a été bloquée une bonne partie de la matinée par des barrages formés par quelque 500 manifestants qui ont allumé des feux de pneus et de palettes et bloqué également, comme la veille, la RN 12 (Rennes-Brest).
A Rennes, les bus desservant les lignes urbaines sont restés au dépôt, à la suite de l'intervention musclée mercredi des forces de l'ordre pour lever un barrage devant le dépôt de la plaine de Baud à l'entrée de la ville.
Du côté des lycéens et étudiants, ils étaient plus d'un millier à défiler dans le centre de Rennes, ainsi qu'à Lorient.
A Brest, entre 400 et 500 lycéens accompagnés notamment de manifestants CGT, ont défilé dans les rues de la ville, occupant un court moment les voies ferroviaires sans pour autant perturber la circulation des trains.
Dans les Pays-de-Loire, plusieurs centaines d'étudiants et lycéens se sont retrouvés en milieu de journée au centre de Nantes pour bloquer le pont de Pirmil qui franchit un des bras de la Loire.
A Saint-Nazaire, environ 800 personnes issues des chantiers STX, de la raffinerie de Donges ainsi que du CHU de Saint-Nazaire et d'autres professions en grève se sont retrouvées jeudi devant l'entrée des chantiers STX pour réaffirmer leur opposition, a constaté un correspondant de l'AFP.
Les représentants syndicaux de la raffinerie de Donges les ont invités à venir les aider à tenir les barrages mis en place sur les accès de dépôts de carburant de Donges, qui restent néanmoins accessibles aux camions-citernes par une route sécurisée par les gendarmes.
A Tours, le principal dépôt du réseau de bus Fil Bleu desservant l'agglomération tourangelle a été bloqué pendant plusieurs heures jeudi matin par des manifestants protestant contre le projet de réforme des retraites.