La pénurie de carburant, du fait du conflit sur la réforme des retraites, produit de premiers effets sur le secteur du tourisme, qui observe un ralentissement des réservations à deux jours du début des vacances de la Toussaint, selon les professionnels du secteur.
Peu d'annulations ont été enregistrées, indique-t-on de même source, mais la clientèle reste attentiste par rapport à l'évolution du mouvement alors que l'Elysée a ordonné mercredi le déblocage des dépôts de carburant.
"Si on était en forte croissance depuis début septembre, d'environ 15%, depuis trois ou quatre jours cette croissance stagne", explique à l'AFP le PDG du tour-opérateur Voyageurs du monde, Jean-François Rial.
"Les clients qui doivent partir partent". Les autres "retardent leur inscription, ils sont attentistes", ajoute-t-il.
Chez Odalys, numéro deux de l'hébergement touristique en France, "un ralentissement des prises de commandes est observé également depuis dimanche", explique son porte-parole Raphaël Sallerin, alors que les "réservations pour les vacances de la Toussaint étaient supérieures à l'an dernier".
Les Gîtes de France reçoivent beaucoup d'appels de consommateurs inquiets de savoir s'ils seront remboursés en cas d'annulation.
Du côté des loueurs de voitures, le site comparateur de prix www.locationdevoiture.fr affirme qu'il y a "peu de voitures à l'abandon en France", comme cela avait été le cas l'été dernier en Grèce, mais la plupart des clients rendent les voitures avec des réservoirs vides.
"Les loueurs concentrent leurs flottes de véhicules dans les aéroports où il est plus facile de s'approvisionner qu'en centre-ville. Et en accord avec leurs clients, ils proposent à présent 50% du plein", selon Geoffroy Dickson, porte-parole du site.