Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, presse le Sénat de voter la réforme des retraites et de ne pas se "perdre en manoeuvres dilatoires", alors que la gauche multiplie les amendements pour en retarder l'adoption, dans une interview à Valeurs actuelles de jeudi.
"Désormais, il faut compter sur le Sénat; l'Assemblée va plus vite que le Sénat. Les sénateurs n'ont pas voulu du temps programmé adopté par les députés, ce qui correspond bien à la réforme constitutionnelle, laquelle donne plus de pouvoirs au Parlement dès lors que celui-ci ne se perd plus en manoeuvres dilatoires", affirme ce très proche de Nicolas Sarkozy.
"Le texte est depuis trois semaines au Sénat. Quand sera-t-il voté?", interroge-t-il.
Le président du Sénat Gérard Larcher (UMP) a refusé jusqu'ici tout recours à la procédure, comme le vote bloqué, pour accélérer l'examen du texte dans son assemblée, qui devait initialement se conclure le 15 octobre. La fin des débats a été maintes fois reportée et pourrait intervenir au plus tard vendredi.
A l'Assemblée nationale, le président Bernard Accoyer avait décidé de suspendre les débats, provoquant une vive colère de l'opposition qui avait réclamé sa démission.
Pour Claude Guéant, "certaines organisations" syndicales "veulent rejouer Mai 68". "Certaines cherchent à recréer des manifestations violentes que l'ont a vues au moment du CPE", en 2006, accuse-t-il.
A propos des actions syndicales devant les dépôts pétroliers ou les raffineries, M. Guéant met lui aussi en garde: "ce qui n'est pas possible, c'est le blocage, le sabotage de l'activité économique".