Les accès à la raffinerie Total de Grandpuits (Seine-et-Marne) étaient toujours bloqués mardi matin par un barrage, mais les grévistes réquisitionnés ont repris le travail pour fournir en carburants les services publics de santé et de sécurité, selon la CGT.
L'accord passé avec la direction lundi après-midi "a été reconduit ce matin jusqu'à vendredi 06H00, après une réunion avec la direction", a expliqué à l'AFP Franck Manchon, délégué CGT de la raffinerie. "La quinzaine de salariés réquisitionnés a repris le travail vers 08H00" mais "cela ne concerne que l'approvisionnement pour les services publics de santé et de sécurité", a-t-il ajouté.
"Il est hors de question de lever le barrage pour alimenter les stations-service de Total dans un but lucratif", a-t-il martelé, ajoutant qu'il y a une "vérification des destinations des produits pétroliers par les organisations syndicales" à la sortie du site de Grandpuits.
Selon M. Manchon, "environ 150 personnes ont fait mardi une chaîne citoyenne vers 05Hh00, avant la réunion avec la direction", afin "d'empêcher l'entrée des salariés non grévistes et non réquisitionnés".
Devant la raffinerie, le barrage, renforcé par des feux de palettes et de pneus, est constitué de salariés de Total, de cheminots, d'agents EDF, d'habitants des alentours ainsi que d'étudiants. Il est en place depuis dimanche après-midi.
La CGT dénonce les réquisitions de salariés prises par le préfet de Seine-et-Marne comme une atteinte au droit de grève.
Au nombre de trois dimanche, ces salariés réquisitionnés sont depuis lundi au nombre de trente, selon la CGT.