Le maire (PS) de Paris Betrand Delanoë a déploré mardi des "informations communiquées un peu précipitamment" par le maire (UMP) du XVe arrondissement Philippe Goujou sur les circonstances dans lesquelles une jeune fille a été légèrement blessée dans la matinée devant une école.
Dans un communiqué, le maire de Paris a expliqué qu'"un groupe de jeunes gens a tenté de bloquer l'accès au groupe scolaire rue Corbon dans le XVe arrondissement à l'aide de containers auxquels ils ont ensuite mis le feu, provoquant l'explosion d'un scooter garé sur place".
Une jeune fille, selon M. Delanoë, "prise dans la bousculade qui a suivi, a été emmenée rapidement par les pompiers à l'hôpital, son état de santé ne suscitant aucune inquiétude, contrairement aux informations communiquées un peu précipitamment par le maire du XVe arrondissement", l'UMP Philippe Goujon.
Mardi matin, le député-maire du XVe avait annoncé qu'un incendie provoqué par des lycéens devant le groupe scolaire avait entraîné l'explosion d'un scooter et blessé une jeune fille" qui a eu des "contusions multiples", et avait dénoncé des "exactions de délinquants".
Peu après, M. Goujon a nuancé ses propos en précisant que "l'explosion du scooter a créé une confusion durant laquelle la jeune fille a été bousculée".
Jointe par l'AFP, Anne Hidalgo, élue (PS) du XVe connaissant très bien ce groupe scolaire, a déploré la "surenchère" de M. Goujon et l'a appelé à "garder son sang froid".
"Comme d'habitude M. Goujon y est allé de son agitation pas propice à un retour au calme" a déclaré la première adjointe.
Rappelant que "rien n'excuse ce qui s'est passé parce que cela aurait pu avoir des conséquences dramatiques", Mme Hidalgo a demandé que "tout le monde revienne au calme" et invité l'élu à "vérifier des faits avant de les commenter".
Le maire de Paris a lui appelé "le gouvernement à prendre enfin en considération les risques de dérapages que fait naître cette situation de blocage liée au rejet massif de son projet".