Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a fait part vendredi à La Rochelle de son inquiétude devant les risques de débordements dans les manifestations lycéennes.
"Il faut être très attentif aux jeunes par rapport aux problèmes de violence et aux risques que des casseurs s'intègrent aux manifestations", a indiqué M. Bussereau à un correspondant de l'AFP.
Dominique Bussereau, également président UMP du conseil général de Charente-Maritime, avait décidé d'annuler la session de vendredi de l'assemblée départementale "pour éviter le risque de voir des jeunes envahir le conseil général avec d'éventuels débordements et dégradations".
"Il est piteux de se servir des lycéens comme de la chair à canon", a-t-il souligné.
Sur le mouvement contre la réforme des retraites, le secrétaire d'Etat aux Transports a estimé que "le mouvement s'effrite à la SNCF, à la RATP et dans les transports en commun des grandes villes et en régions".
En ce qui concerne une possible pénurie de carburant, M. Bussereau s'est voulu rassurant en notant qu'"entre lundi et jeudi, la consommation a augmenté de 50%, ce sont des achats de précaution". "Il n'y aura aucun souci d'approvisionnement à condition que nos concitoyens ne remplissent pas les jerricans et les baignoires", a-t-il ajouté.
Et de souligner qu'"on fera débloquer pacifiquement des dépôts à chaque fois que ce sera nécessaire.
A La Rochelle, entre 1.300 et 1.500 personnes, dont un millier de lycéens, selon la police, et des personnels des dépôts de carburants à l'appel de la CGT, s'étaient rassemblés dans la matinée devant le conseil général. M. Bussereau avait proposé de recevoir une délégation, invitation refusée par les manifestants.
D'autre part, le dépôt pétrolier La Pallice à La Rochelle est bloqué depuis jeudi 23H00 par une quarantaine de militants CGT et CFDT, dont des dockers.