Entre 3.000 et 3.500 personnes -salariés et lycéens-, selon la police, manifestaient jeudi à la mi-journée dans les rues de Bordeaux pour protester contre la réforme des retraites, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Un cortège d'environ 1.200 manifestants était parti de la gare en milieu de matinée à l'appel de l'intersyndicale de Gironde dans lequel étaient notamment représentés France Telecom, Ford, des agents territoriaux et beaucoup de cheminots.
La jonction avec quelques 2.000 lycéens, qui s'étaient eux rassemblés devant la mairie, s'est faite place de la Victoire, dans le quartier étudiant.
Les deux cortèges ont ensuite pris la direction de la préfecture où des motions devaient être déposées tandis que des retraités étaient attendus pour se joindre au défilé.
Les syndicats CGT, CFDT, CFTC, FO, SUD et la CNT étaient représentés avec comme banderole de tête "Tous ensemble pour gagner" puis "Stop à la casse des retraites".
Un représentant de la CGT scandait au micro "Bordelais dans la rue avec nous, vous êtes tous concernés. La retraite, c'est un acquis extraordinaire, il faut garder la retraite par répartition".
Au moment de la jonction entre les deux groupes, ce syndicaliste a crié "Salariés, chômeurs, lycéens, tous ensemble".
Auparavant, dans la manifestation lycéenne assez désordonnée, où étaient brandies des pancartes comme "Vieux malretraités, jeunes maltraités", une jeune fille a été blessée à la tête par un jet de pétard et a été emmenée par les pompiers, tandis que quelques bouteilles d'eau ont été lancées.
Selon une représentant de la CGT-Energie, le blocage du dépôt de pétrole d'Ambès à Bassens (Gironde) effectif depuis la nuit dernière devrait durer plusieurs jours. Ce dépôt ravitaille habituellement treize départements du grand Sud-Ouest.