Des assemblées générales de cheminots en grève contre la réforme des retraites pourraient voter sur la reconduction du mouvement à partir de mardi à bulletins secrets, pour plus de démocratie, a-t-on appris de sources syndicales.
"Il y a longtemps, au niveau de la SNCF, que l'on a usité à certains endroits les votes à bulletins secrets. Tout ça, ça se décide de façon tout à fait démocratique. Dans des endroits, les salariés souhaitent voter à bulletins secrets, dans d'autres à main levée, ça ne pose aucun problème", a déclaré le secrétaire général de la CGT-cheminots, Didier Le Reste, mardi à France Info.
D'après le quotidien Les Echos mardi, le premier syndicat de la SNCF aurait donné des consignes pour favoriser le vote à bulletins secrets, afin d'éviter une trop grande radicalisation. Les votes à main levée produisent en pratique un effet d'entraînement.
Mais selon plusieurs responsables syndicaux interrogés par l'AFP, "il n'y a pas eu de consigne" et "la possibilité de votes à bulletins secrets a été simplement soulignée".
"Les AG décident elles-mêmes de la forme du vote en fonction du contexte. Les bulletins secrets, cela peut permettre d'éviter la manipulation par des éléments extrémistes, le basculement des AG par une minorité", a expliqué à l'AFP Marc Baucher, secrétaire général de l'Unsa-cheminots, 2e syndicat.
Pour Sud-Rail (3e), le vote à main levée est aussi démocratique que le vote à bulletins secrets. Cette dernière modalité "est souvent utilisée quand il y a des tensions, des indécisions, par exemple quand on en est à des décisions de reprise du travail", selon Alain Cambi, secrétaire fédéral.
Les premières AG de cheminots se tenaient dans la matinée.